Un clip de rap a été mis en ligne sur YouTube lundi 7 août. Tourné au sein de l’établissement pénitentiaire d’Aiton, en Savoie. Il met en scène des détenus filmé avec des téléphones portables.
Si certaines scènes ont des allures de fête des voisins, elles se déroulent pourtant dans le centre pénitentiaire d’Aiton, en Savoie.
Tarte aux pommes et musculation
Repérée par France Bleu Pays de Savoie, la vidéo met en scène les détenus, à visages découverts, à l’intérieur de la prison.
On peut voir au moins une dizaine de prisonniers faire la fête, tranquillement installés autour d’une sorte de banquet. Tartes aux pommes et petits gâteaux disposés sur la table.
Ainsi, on les voit danser, fumer, dans leur quotidien, le tout filmé par des téléphones portables. Des objets interdits en prison. D’autres scènes du clip montrent également les cuisines, les séances de jeu vidéo et de musculation.
Toutes ces images de l’intérieur de la prison constituent le clip d’un morceau de rap de l’un des détenus. En effet, le rappeur grenoblois Bibi Craveur, lui-même détenu dans cette maison d’arrêt, a mis en ligne lundi 7 août sur YouTube la vidéo de son titre Afro Rate.
Ouverture d’une enquête
Mercredi 9 août, le procureur de la République d’Albertville a demandé l’ouverture d’une enquête pour utilisation illicite de téléphones portables dans la prison.
Pourtant, ce n’est pas la première fois que des clips de rap sont tournés illégalement en détention. En effet, France Bleu a précisé que le rappeur n’en serait pas à sa première vidéo tournée dans le centre pénitentiaire.
En outre, et comme le rappelle FranceInfo, en août 2016, des détenus de la prison de La Farlède, dans le Var, avaient comparu devant le tribunal correctionnel de Toulon. Ils avaient filmé une petite fête organisée dans leur cellule. Ensuite, ils l’avaient diffusé en direct sur l’application Periscope. Pour cela, ils avaient écopé de six mois de prison.
Plus récemment, en janvier dernier, c’est le clip Prétoire, du rappeur marseillais Elams, qui avait fait polémique. Il avait été tourné principalement à l’intérieur du centre pénitencier d’Aix-Luynes sans que le personnel de surveillance ne s’en aperçoive.
