Soupçonné d’exhibition sexuelle dans un magasin de bricolage, Robert Rochefort a été démis de ses fonctions de vice-président du MoDem par François Bayrou.
Une semaine après son interpellation pour s’être masturbé à proximité de deux enfants dans un magasin Castorama à Vélizy dans les Yvelines, Robert Rochefort a été écarté ce mardi 6 septembre de la direction du MoDem.
Le président du parti politique, François Bayrou, a attribué le poste de vice-président à Yann Werhling, qui était jusqu’à présent le porte-parole du MoDem.
Plus tôt dans la journée, l’ex-président du Credoc, avait publié un communiqué pour dénoncer des accusations non fondées :
Les pires atrocités continuant à être diffusées, je tiens à affirmer aujourd’hui le non-fondement de ces accusations.
A ainsi écrit le député européen de 60 ans.
Ces faits se sont produits dans un contexte où j’ai été frappé, violemment jeté à terre par une personne ne faisant pas partie de l’établissement.
A-t-il détaillé.
Interpellé et place en garde à vue, Robert Rochefort avait, dans un premier temps, reconnu les faits et avait expliqué qu’il avait « besoin de se masturber » lorsqu’il était « en situation de stress ».
Cependant, vendredi 2 septembre sur BFM-TV, il est revenu sur ses propos et a nié ces accusations d’exhibition sexuelle :
Je suis sous le choc. Je ne me suis jamais exhibé devant des enfants. Je me suis fait piéger car je n’ai pas voulu passer la nuit en garde à vue. Est-ce que j’ai paniqué ? Est-ce que j’ai eu peur ? J’ai reconnu des choses fausses.
A-t-il déclarant en ajoutant avoir été « menacé », accusant un vigile qui l’aurait malmené.
L’ancien vice-président du MoDem risque la condamnation d’une amende et de faire l’objet d’une injonction de soins. Sachant qu’il a d’abord reconnu les faits, il fera l’objet d’une procédure de composition pénale (c’est-à-dire des mesures alternatives à des poursuites judiciaires), lui évitant ainsi un procès public.
Quant à François Bayrou, il est apparu choqué par cette affaire :
Cette histoire est folle. Si elle est vraie, elle est grave.
Une affaire qui n’est en tout cas pas une bonne nouvelle à huit mois de l’élection présidentielle pour celui qui affirme qu’il sera candidat pour la quatrième fois, au cas où Alain Juppé serait battu à la primaire de la droite.
