Julien Dray propose que les géants du web donnent 50.000 euros à tous les Français à leur majorité.
Interrogé dans l’émission BFM Politique ce dimanche 14 janvier au sujet des GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple), Julien Dray a proposé une mesure pour le moins étonnante. En effet, le conseiller régional d’Ile-de-France a émis l’idée de taxer puis de redistribuer l’argent gagné par ces géants du Web aux personnes qui les utilisent et qui font donc leur richesse, à savoir les utilisateurs.
50.000 euros à l’âge de 18 ans
Un principe que le socialiste, qui devrait annoncer prochainement sa candidature à la tête du Parti socialiste, voudrait étendre à la totalité des Français.
Je propose qu’on mette en place une taxe sur les GAFA, spéciale. Qui permettra de constituer une dotation universelle pour chacun d’entre nous, de 50.000 euros, à l’âge de 18 ans.
S’est exclamé Julien Dray en ajoutant qu’il souhaitait mettre fin à l’injustice selon laquelle ces entreprises font « des milliards de profit » sans « aucune taxation ».
On en fait ce qu’on veut, on peut même préparer sa retraite.
Or dans les faits, d’après des données de l’INSEE, 800.000 personnes ont accédé à la majorité en 2016, cette mesure coûterait quelque 40 milliards d’euros par an.
Enfin, Julien Dray de philosopher sur la révolution d’induirait une telle mesure :
On va me dire Les socialistes, c’est que des taxes. Mais non ! C’est un revenu parce que vous et moi, nous sommes des algorithmes et nous travaillons tous les jours. Les GAFA font de nos données personnelles, il est vrai, une richesse.
À titre d’exemple, Julien Dray a cité le réseau social LinkdIn racheté par Microsoft en 2016 pour 26 milliards de dollars.
Qu’est-ce qu’ont vendu les propriétaires de cela ? Ils ont vendu vos données, ils vous ont donné de l’argent ? Ils vous ont rémunérés, puisqu’ils vous vendent ?
Cet argent serait ainsi une manière de rémunérer les internautes qui livrent nombre d’informations personnelles à ces entreprises. Un avis émis par l’élu qui ne détaille pourtant pas sa proposition.
Bref, si Julien Dray devrait séduire les électeurs, pas sûre qu’il parvienne à convaincre les géants du web. Ceux-ci étant déjà récalcitrants pour payer leurs impôts en France.
