Thomas Pesquet s’apprête à décoller ce soir aux alentours de 21h aux côtés de l’Américaine Peggy Whitson et du Russe Oleg Novitsky. Ils quitteront la terre à bord du vaisseau Soyouz qui prendra son envol depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Leur mission est programmée pour rejoindre la station spatiale internationale, l’ISS. Ils travailleront sur de nombreuses missions de recherches scientifiques pour une durée de six mois dans l’espace.
Thomas Pesquet, Peggy Whitson et Oleg Novitsky sont actuellement concentrés dans leurs ultimes préparatifs avant leur voyage dans l’espace et profitent de leurs dernières heures sur terre avant leur mission scientifique qui devrait durer six mois.
Le lanceur russe Soyouz va décoller ce soir aux alentours de 21h. C’est depuis ce site de Baïkonour que Youri Gagarine a écrit l’histoire en étant le premier homme à aller dans l’espace.
Thomas Pesquet avec ce vol exceptionnel et cette mission scientifique entre lui aussi dans l’histoire. Il est en effet le 10ème spationaute français. Après des études scientifiques, Thomas Pesquet a poursuivi sa formation à SupAéro à Toulouse.
En 2004, il entreprend une formation pour devenir pilote de ligne chez Air France. Thomas Pesquet est devenu instructeur de vol très rapidement. En 2008, l’Agence spatiale européenne lance une campagne de recrutement exceptionnelle et recherche six astronautes. Sur près de 84 000 candidats, Thomas Pesquet a été retenu dans les six. Il avait seulement 31 ans à l’époque. Avec ce vol du 17 novembre, il est le dernier des six jeunes recrues à partir pour la Station Spatiale Internationale (ISS).
Les trois scientifiques courageux et déterminés qui vont monter à bord de la fusée Soyouz n’ont pas assisté à l’arrivée du vaisseau sur le pas de tir par superstition. La capsule Soyouz est fixée au sommet d’un lanceur. Les réservoirs de la capsule seront remplis de kérosène pour la propulsion et d’oxygène pour les trois scientifiques à bord. Le compte à rebours sera enclenché jeudi, aux alentours de 18h.
Thomas Pesquet et ses deux autres compagnons de voyage se sont exprimés devant la presse mercredi soir. Le spationaute français, qui a été placé en quarantaine pour les besoins du voyage, aura la possibilité et la chance aujourd’hui de pouvoir retrouver sa famille, sa compagne et ses amis pour quelques instants avant sa traversée dans l’espace et sa mission scientifique de six mois.
La tradition et les protocoles à respecter avant les décollages à Baïkonour sont très stricts et scrupuleusement appliqués à la lettre, par superstition notamment. Thomas Pesquet, Peggy Whitson et Oleg Novitsky ont donc regardé hier soir, comme la tradition l’exige, un film russe de 1969, Le Soleil Blanc du désert, un western sur le courage d’un soldat démobilisé de l’Armée rouge. Ils signeront la porte de leur chambre d’hôtel avant le départ. Un prêtre orthodoxe va leur apporter sa bénédiction. Et sur la route qui les mènera tous les trois au pas de tir, ils devront uriner sur la roue arrière droite du véhicule qui les transporte. Ce geste symbolique et étonnant est une étape qui rappelle également par superstition l’attitude de Youri Gagarine en 1961 qui avait été contraint de se soulager suite à un besoin pressant. Thomas Pesquet a déjà signé le mur du musée de Baïkonour et a planté un arbre dans l’allée des héros.
Thomas Pesquet est revenu sur les enjeux de cette mission lors de la conférence de presse de mercredi soir. Cet astronaute modeste et humble se prépare depuis de nombreux mois pour cette mission. Il va emporter un objet symbolique avec lui dans l’espace :
Un morceau de météorite tombé sur terre dans le désert du Sahara, certifié venant de Mars. On le renverra ensuite sur Mars pour servir à calibrer le prochain rover martien. L’idée n’est pas de faire une performance mais de dire que l’exploration spatiale est un tout. Vol habité et exploration robotique sont les branches d’un même mouvement d’exploration, on a besoin d’envoyer des robots sur Mars mais on aura aussi un jour besoin d’envoyer des hommes pour faire de la science plus ciblée. Nous sommes une grande famille de l’exploration spatiale. Ce qui compte, c’est que le processus continue dans le futur. Ce n’est pas mon aventure à moi mais une aventure qui continuera longtemps après nous.
Thomas Pesquet s’entraîne depuis des années pour ce vol et cette expédition spatiale qui est un aboutissement colossal et exceptionnel dans la vie de ce scientifique âgé seulement de 38 ans :
Cela fait sept ans que je m’entraîne et maintenant qu’on n’a jamais été aussi prêt de la fusée, tout est étrangement normal.
L-1: Mes proches sont arrivés dimanche dernier. On se parle derrière une vitre, quarantaine oblige! pic.twitter.com/hqeRmzdJuU
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) November 16, 2016
L-0: Lancement aujourd’hui! Tout est expliqué dans cette vidéo. Moi je connais ça par cœur 😉 https://t.co/hxnfcXLPa7
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) November 17, 2016
Passage chez le coiffeur avant le départ. Oleg et Peggy se chargeront de la prochaine coupe dans l’espace, j’espère qu’ils sauront y faire! pic.twitter.com/E0ENmjen6p
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) November 16, 2016
Documentaire sur les coulisses de mon entraînement, ce soir à 20h50 sur @ARTEfr ! 📺 #Proxima https://t.co/nFxvbxDyOO pic.twitter.com/nW3c4VJwoA
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) November 15, 2016
Un cliché au plus près de notre Soyouz MS03. Merci à @astro_paolo
pour la photo. #Proxima pic.twitter.com/gxaPA9Ith6— Thomas Pesquet (@Thom_astro) November 15, 2016
