Assurance chômage : ce qu'a déclaré Gabriel Attal au 20 H de TF1

Par Nassim Terki Publié le 28/03/2024 à 13:00
Gabriel Attal sur le plateau de TF1
  • Gabriel Attal a été l'invité du JT de 20 H, hier soir.
  • Ses déclarations concernant l'assurance chômage font débat.
  • Gabriel Attal propose de réduire l'assurance chômage, entre-autre.

En réponse à l'annonce de l'aggravation du déficit public pour l'année 2023, le Premier ministre Gabriel Attal a pris la parole hier soir sur le journal télévisé de 20 H pour dévoiler les dernières décisions prises par le gouvernement et les perspectives d'avenir.

La situation est préoccupante, avec un déficit public pour 2023 estimé à 5,5 % du PIB, largement au-delà des prévisions initiales. Le gouvernement a annoncé des mesures strictes pour rétablir les finances publiques d'ici 2027, sans envisager pour autant d'augmenter les impôts. Des coupes budgétaires de dix milliards d'euros ont déjà été décidées pour l'année 2024, et d'autres économies sont prévues pour cette année, ainsi que 20 milliards d'euros pour 2025.

Le gouvernement se concentre particulièrement sur la lutte contre le chômage et l'assurance chômage, sujet de discussions entre les partenaires sociaux. Le Premier ministre a souligné l'engagement total du gouvernement pour une « désmicardisation » du pays et un retour à l'emploi. Une véritable course contre la montre est lancée pour redresser la situation économique du pays.

Déficit public : Gabriel Attal sur le plateau de TF1

Suite à la publication des données sur le déficit public par l'Insee cette semaine, le Premier ministre Gabriel Attal a qualifié la situation de « sérieuse ». Il a souligné qu'il n'y avait pas eu de dérapage dans les dépenses de l'État, avec même une sous-exécution de 8 milliards d'euros par rapport aux prévisions. En revanche, les recettes ont été inférieures aux attentes, principalement en raison d'un ralentissement économique en Europe.

Pour relativiser la situation, Gabriel Attal a rappelé qu'aucun budget en excédent n'a été adopté depuis 1974. Il a également mis en avant les résultats d'Emmanuel Macron, soulignant que la France avait respecté le critère des 3 % de déficit public en 2017 et 2018 avant la crise sanitaire des années 2020-2021. Le gouvernement vise à nouveau ce seuil de 3 % en 2027 pour commencer à réduire la dette publique.

Dans les prochaines semaines, le gouvernement présentera une feuille de route pour atteindre cet objectif d'ici la fin du quinquennat. Gabriel Attal a souligné « l'importance de réduire la dette pour préserver la liberté du pays », en comparant la situation à celle des ménages surendettés qui ne peuvent plus investir dans l'avenir.

Hausses d'impôts : « On a toujours dit qu'on n'augmenterait pas les impôts » affirme le Premier ministre

Interrogé sur la possibilité d'augmenter les impôts pour réduire le déficit public, le Premier ministre Gabriel Attal a réaffirmé sa position en déclarant : « On a toujours dit qu'on n'augmenterait pas les impôts ». Il a souligné qu'il avait déjà baissé certains impôts et a fixé deux lignes rouges : « ne pas augmenter les impôts des classes moyennes et ne pas augmenter ceux des entreprises ». Bien qu'il n'ait pas exclu l'idée d'une taxe sur les plus riches, proposée par la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et qu'il se dise ouvert à des suggestions.

Pour contrer la stagnation de la fiscalité, le Premier ministre envisage de promouvoir le retour à l'emploi des chômeurs. Il a expliqué que la solution serait soit d'augmenter les impôts, soit d'encourager davantage de personnes à travailler pour augmenter les recettes. Gabriel Attal a exprimé son objectif de « parvenir au plein emploi » d'ici 2027, ce qui constituerait une source de revenus supplémentaires pour l'État.

Assurance chômage : des propositions qui font débats

À la recherche d'une réforme plus globale, le Premier ministre Gabriel Attal a exprimé sa volonté de ne pas cibler des individus ou les chômeurs, mais de dynamiser le système pour favoriser le retour à l'emploi. « Mon objectif, ce n'est pas de m'en prendre à tel individu ou aux chômeurs, c'est de faire bouger un système pour inciter davantage à la reprise d'emploi », a-t-il expliqué. Il a souligné différents paramètres à prendre en compte pour cette réforme. Premièrement, la durée d'indemnisation de l'assurance chômage, actuellement fixée à 18 mois, pourrait être réduite, sans toutefois descendre en dessous de 12 mois.

Ensuite, Gabriel Attal a évoqué la possibilité de modifier le nombre de mois nécessaires de travail pour bénéficier du chômage, actuellement fixé à six mois sur les deux dernières années.

Enfin, il a abordé l'éventualité d'ajuster le niveau d'indemnisation du chômage, bien que cette option soit moins privilégiée. Le Premier ministre a annoncé que ces paramètres seraient présentés cet été, avec pour objectif que la réforme soit effective à l'automne.

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