Grève dans les écoles : que réclament les enseignants ?

Par Lydia Amazouz Publié le 19/03/2024 à 08:48
photo d'une manifestation avec une pancarte brandit par un professeur
  • Mouvements de grève dans les écoles pour des revendications syndicales
  • Prestations contre les décisions gouvernementales en matière d'éducation et appel au maintien des mobilisations syndicales.

Dans un contexte où les préoccupations se font de plus en plus pressantes, plusieurs syndicats ont lancé un appel à la mobilisation pour défendre leurs droits.

Après la journée de grève du 1ᵉʳ février dernier, les enseignants se mobilisent à nouveau pour encourager leur profession à rejoindre la mobilisation de la fonction publique prévue aujourd'hui, mardi 19 mars.

Les enseignants organisent une nouvelle grève pour revendiquer leurs droits

Selon le SNES-FSU, syndicat du second degré, plus d'une centaine d'événements sont prévus dans toute la France. Une manifestation est prévue dans la capitale à partir de 14 heures, avec pour point de départ du Luxembourg, a annoncé le syndicat Sud Éducation de Paris, appelant à une « grève forte » dans la ville et réclamant une reconduction du mouvement dans les jours à venir.

Parmi les principales revendications des enseignants figure une augmentation de salaire, « dans un contexte d'inflation encore soutenue », selon Le Parisien.

Dans un communiqué conjoint, la FSU, l'Unsa Éducation, le SGEN-CFDT, la CGT Éducation, la CGT Éduc'actions et Sud Éducation appellent à l'ouverture immédiate de négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales en matière de salaires, notamment en revalorisant le point d'indice. Les syndicats dénoncent un « effondrement du niveau des rémunérations des agents publics ».

Les syndicats de l'éducation mobilisés pour leurs revendications

Le principal syndicat des écoles maternelles et élémentaires, la FSU SNUipp, réclame notamment une augmentation mensuelle de 300 euros nets pour tous les enseignants. De son côté, le SNES-FSU demande une « augmentation immédiate de 10 % du point d'indice ».

Parmi les autres revendications de ces organisations, il y a la création de nouveaux postes pour réduire le nombre d'élèves par classe, afin : « d'assurer les remplacements et assurer l’enseignement spécialisé quand cela s'avère nécessaire », tout en s'opposant à la suppression de 700 millions d'euros du budget de l'Éducation Nationale dans le cadre d'un plan d'économies de 10 milliards d'euros.

Les syndicats protestent également contre ce qu'ils appellent « choc des connaissances » une série de mesures proposées par le Premier ministre Gabriel Attal en décembre, alors qu'il était ministre de l'Éducation, et publiées au Journal officiel dimanche. Le ministre avait notamment évoqué l'idée de créer des « groupes de niveau », une proposition fortement contestée par les enseignants.

Bien que le terme ne soit pas explicitement mentionné dans le décret, le texte stipule néanmoins la création de groupe « en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs », et souligne que « les groupes des élèves les plus en difficulté bénéficient d’effectifs réduits ».

Selon la FSU SNUipp, les décisions prises ne résolvent pas les problèmes scolaires, car ces groupes « organisent de fait un véritable tri en fonction de l’origine sociale qui reste encore largement déterminante dans le parcours scolaire ». Selon Sud Éducation, une réforme visant à « trier socialement et punir les élèves en difficulté » est critiquée, étant donné qu'elle représente un « passage en force » du Premier ministre.

Certains syndicats encouragent déjà à poursuivre le mouvement après le 19 mars, notamment la FSU SNUipp, qui appelle la profession à intensifier la pression.

En Seine-Saint-Denis, où la mobilisation a commencé il y a quelques jours, Sud Éducation 93 a prévu une manifestation jeudi 21 mars à 12 heures en direction de Matignon, dont le point de départ reste à déterminer. Selon les syndicats, une manifestation d'enseignants a rassemblé 5000 personnes, tandis que la police affirmait que seules 1200 personnes étaient présentes.

Selon le SNES-FSU, près d'un tiers des enseignants du second degré (47 %) ont soutenu l'appel à la grève du 1ᵉʳ février dernier, tandis que le ministère de l'Éducation a indiqué que 20 % ont suivi cette initiative.

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2 commentaires on «Grève dans les écoles : que réclament les enseignants ?»

  • Vigouroux

    Soutien total car l'Enseignement public et l' Éducation , essentiels pour un pays sont en train de s'effondrer.

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  • Lefort

    Les grèves des fonctionnaires , ratp, sncf, enseignement... se succedent au fil des ans, parfois plusieurs fois par an, mais jamais satisfaits, jamais contents, et pourtant ils crient que c est pour le bien des usagers...de qui se moque t on ? Les transports sont défaillants, les enfants, lycéens, étudiants ne peuvent suivre leurs annees scolaires fautes d enseignants en grèves, alors vive les fonctionnaires, n oubliez pas de défendre le calcul de vos retraites, vos mutuelles , vos heures travaillées, vos congés...

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