Menace terroriste, conflit géopolitique, Aya Nakamura : Macron s'exprime à 100 jours des JO

Par Nassim Terki Publié le 15/04/2024 à 15:01
Portrait d'Emmanuel Macron
  • Emmanuel Macron a été l'invité de BFMTV ce lundi 15 avril à 100 jours des jeux olympiques de Paris 2024.
  • Le président de la République assure que les projets pour les JO se concrétiseront, malgré tout.

100 jours avant les Jeux Olympiques, le président promet une cérémonie d'ouverture spectaculaire, malgré la menace terroriste

Le président de la République a abordé divers sujets d'actualité ce lundi lors d'une interview exclusive sur BFMTV, à moins de 100 jours des Jeux olympiques.

La menace terroriste plane toujours sur les jeux olympiques

Évoquant la menace terroriste planant sur la cérémonie d'ouverture, Emmanuel Macron a assuré que des mesures strictes étaient mises en place pour garantir la sécurité de l'événement. « On veut montrer le plus beau visage de la France et on veut que la cérémonie soit la plus réussie possible. On s'est donné les moyens de le faire et il y a des plans B et C en cas de besoin », a-t-il déclaré.

Le président a souligné la détermination à ne pas laisser le terrorisme dicter les priorités du pays. « Notre pays est frappé par le terrorisme et ce que veulent les terroristes, c'est nous empêcher de rêver. On s'organise, on résiste », a-t-il affirmé. Des mesures de sécurité renforcées seront mises en place, avec une restriction de la circulation une semaine avant l'événement et un système de billetterie pour contrôler l'accès aux différentes zones.

Il a également mentionné la possibilité d'une cérémonie limitée au Trocadéro ou un rapatriement au Stade de France en cas de besoin. « On va se donner les moyens de faire une grande cérémonie d'ouverture, mais aussi de clôture et ouverture-fermeture pour les jeux paralympiques », a-t-il conclu avec détermination.

Unis par le sport, la France vise les sommets aux Jeux Olympiques

Le président français insiste sur l'importance du respect et de la tolérance entre les athlètes lors des Jeux Olympiques. Il appelle à une trêve olympique pour que la compétition reste un moment de paix. Il souligne également que les sportifs ne sont pas responsables des actions politiques de leur pays. Il met en avant la place du sport en France et la volonté de faire du pays une nation sportive, soulignant les valeurs éducatives et de confiance en soi que le sport véhicule. Il encourage la promotion de la pratique sportive dès l'école primaire.

En ce qui concerne les objectifs de médailles, le président vise un classement dans le top 5 pour la France aux Jeux Olympiques avec environ 40 à 50 médailles, et un top 8 pour les Jeux Paralympiques. L'objectif est de faire briller les couleurs françaises grâce à la performance sportive de ses athlètes.

Aya Nakamura au cœur de la polémique à Marseille

La présence d'Aya Nakamura lors du spectacle prévu pour la fête de la musique le 21 juin prochain à Marseille fait parler. Malgré les réactions racistes que cela a suscitées. Le président Macron a déclaré : « On verra ce qui est décidé, mais elle fera partie des artistes. Les réactions ont choqué... Il y a eu des réactions racistes. Beaucoup de gens n'ont pas compris qu'il y aurait des centaines d'artistes mobilisés. Il y aura beaucoup d'artistes français, internationaux, lyriques... C'est un spectacle complet. J'espère qu'Aya Nakamura fera partie de la liste. Ce ne sera pas la seule ».

Interrogé sur la possibilité que le premier homme de France puisse porter la flamme olympique, le président a affirmé : « ... Je pense que ce n'est pas ma place et mon rôle. Je vais laisser cela aux Français et Françaises qui le feront ». Concernant la possible présence de Zinédine Zidane pour porter la flamme le même jour à Marseille, les choses semblent moins claires, selon les dires du locataire de l'Élysée « Sur la présence de Zidane, ce n'est pas moi qui décide cela...»

E. Macron admet que le métro parisien ne sera pas prêt pour les JO 2024

L'accessibilité du métro parisien pour les personnes handicapées suscite des interrogations. Le président a admis que des progrès doivent encore être faits. Il a déclaré : « On n'est pas totalement à la hauteur et au rendez-vous. On a une force et une faiblesse. On a l'un des réseaux de métro les plus denses au monde, mais c'est aussi l'un des plus anciens. Les règles d'accessibilité ne sont pas toujours respectées. Plusieurs raisons ont été évoquées, notamment des contraintes financières. Pendant les Jeux Olympiques, des mesures spéciales ont été mises en place, comme des taxis pour les personnes à mobilité réduite. Il est vrai que le métro n'aura pas été entièrement transformé pour l'événement. »

En ce qui concerne la baignade dans la Seine, Macron a confirmé maintenir sa décision. Il a affirmé : « Je n'ai pas changé d'avis. Nous serons prêts avant le 26 juillet. Un travail a été engagé dès 2016 pour rendre la Seine accessible et sûre. L'héritage des Jeux Olympiques inclura notamment des centres nautiques, dont je tiens particulièrement compte pour les jeunes. En effet, 60 % des enfants en Seine-Saint-Denis ne savent pas nager. Plus d'un milliard d'euros ont été investis dans ces infrastructures, qui ne serviront pas uniquement pour des baignades ponctuelles. »

Interrogé sur l'héritage des Jeux Olympiques, il a souligné la différence avec d'autres événements du passé en affirmant : « Nos JO ne laisseront pas de structures inutilisées. Nous n'avons pas d'éléphants blancs. » Ce souci de la pérennité des infrastructures témoigne de la volonté du gouvernement de maximiser les retombées positives de l'événement pour la ville de Paris et ses habitants.

Passionné par l'écriture et la découverte de nouveaux horizons, je m'attelle à rédiger des articles sur une multitude de sujets avec curiosité et rigueur. Contribuer à la couverture de l'actualité est pour moi un véritable défi quotidien.