La France pourrait geler les retraites et les prestations sociales pendant toute une 1 année

Par Nassim Terki Publié le 08/04/2024 à 16:34
gel des pensions de retraite et des prestations sociales
  • Proposition d'une "année blanche" sur les pensions de retraite et prestations sociales divise au sein de la majorité.
  • Étude de différentes pistes pour rétablir la situation financière du pays face à un déficit public en hausse.

Le débat sur l'année blanche des pensions divise la majorité, alors quelles seront les décisions finales ?

Alors que la proposition d'une "année blanche" sur les pensions de retraite divise la majorité, le gouvernement explore plusieurs pistes pour rétablir les finances publiques et éviter une augmentation des impôts.

Des tensions au sein de la majorité face à une mesure controversée

La proposition de l'idée d'une "année blanche" sur les pensions de retraite et les prestations sociales, avancée ce 7 avril, par le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Sylvain Maillard, ne semble pas trouver un écho favorable au sein de la majorité, à l'approche des élections européennes qui s'annoncent difficiles pour le camp présidentiel.

Alors que le déficit public pour l'année 2023 est supérieur aux prévisions, différentes pistes sont étudiées pour rétablir la situation financière du pays. L'éventualité d'une "année blanche" sans augmentation des pensions de retraite et des prestations sociales, telles que le RSA et les APL, a été évoquée lors d'un dîner des cadres de la majorité en présence d'Emmanuel Macron.

Sylvain Maillard justifie cette proposition en soulignant la nécessité de réduire les dépenses de l'État afin de faire face à une situation économique difficile. Cependant, l'idée divise au sein de son propre groupe, malgré l'estimation de recettes supplémentaires évoquée à hauteur de « 20 milliards d'euro ».

Début du printemps, alors que le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, se montrait ouvert à un débat sur la désindexation des retraites par rapport à l'inflation, le président de la République, Emmanuel Macron, avait mis un frein à cette idée : « Il faut arrêter de sortir des mesures qui n'ont même pas été évoquées, sauf si vous voulez perdre les élections... », avait-il déclaré lors du Conseil des ministres quelques jours plus tard.

Les pistes d'économies et les choix difficiles du gouvernement pour rééquilibrer les finances publiques

À ce jour, aucune décision n'a été prise. « L'exécutif réfléchit, nous discutons quotidiennement des différentes options. C'est la responsabilité de Gabriel Attal et de Bruno Le Maire, de prendre des décisions dans les semaines à venir. Mais bien sûr, nous devons trouver des pistes d'économies et le groupe Renaissance propose plusieurs possibilités », a déclaré Sylvain Maillard ce dimanche sur France info.

Dans des propos rapportés à la presse régionale samedi 6 avril, Gabriel Attal a exprimé sa volonté de « sortir du concours Lépine médiatique des économies à réaliser sur tous les sujets ». Le gouvernement a déjà écarté toute augmentation des impôts, la suppression des APL, ainsi que toute mise à contribution des assurances-vies et des livrets A. De même, une réduction de la prise en charge des affections de longue durée a été écartée.

Cependant, d'autres pistes d'économies dans le secteur de la santé sont envisagées, notamment celle de la prise en charge des transports sanitaires, pour laquelle le gouvernement a lancé une étude. Parallèlement, la question de la taxation des "rentes" des entreprises ayant bénéficié de l'inflation est toujours à l'étude, une "task force" d'élus de la majorité étant chargée de proposer des mesures d'ici au mois de juin.

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