- Cinquième mandat pour Vladimir Poutine qui remporte les élections avec 87 % des voix.
- La France estime que « les conditions d'une élection libre, pluraliste et démocratique » n'étaient pas réunies.
- Le vice-président de la chambre basse du Parlement russe menace la France.
Vladimir Poutine a été réélu président de la Russie jusqu'en 2030, une victoire vivement condamnée par plusieurs pays occidentaux.
Cette réélection de Vladimir Poutine pour un cinquième mandat a déclenché des réactions à l'échelle internationale, notamment de la part de pays comme la France. En réponse, la Russie a fermement réagi, via Piotr Tolstoï, vice-président de la chambre basse du Parlement russe, allant jusqu'à adresser une mise en garde à la France.
Victoire écrasante de Poutine ?
Ce dimanche soir, après le dépouillement de 98 % des bulletins de vote, Vladimir Poutine a remporté 87 % des voix, ce qui lui permet d'être réélu président de la Russie jusqu'en 2030.
Les félicitations ont rapidement afflué. L'ancien président russe Dmitri Medvedev a qualifié la réélection de Vladimir Poutine de « victoire brillante » et la Chine a exprimé ses félicitations. « Nous sommes convaincus que, sous la direction stratégique du président Xi Jinping et du président Poutine, les relations entre la Chine et la Russie continueront à progresser », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, à la presse.
Dans le camp des partisans de la Russie, les agences de presse rapportent que le président nicaraguayen, Daniel Ortega, ainsi que le président du Venezuela, Nicolás Maduro, ont également adressé leurs félicitations au président russe.
Cependant, cette victoire a été accueillie avec froideur ailleurs dans le monde, certains dénonçant une "pseudo-élection" qui n'était ni libre ni équitable.
Une "pseudo-élection" condamnée en Occident
D'après BFMTV, quelques minutes après l'annonce des premières estimations, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a qualifié Poutine de président « ivre de pouvoir » qui « fait tout ce qu’il peut pour régner éternellement ».
Sur la plateforme X, anciennement Twitter, le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron a écrit : « Ce n’est pas à cela que ressemblent des élections libres et équitables ».
Reuters a rapporté les déclarations d'un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, affirmant que « ces élections sont à l'évidence ni libres ni équitables étant donné comment Vladimir Poutine a emprisonné ses opposants politiques et empêchées les autres de se présenter contre lui ».
Le ministère français des Affaires étrangères s'est également exprimé après l'annonce de la réélection de Poutine. « La France prend acte du résultat attendu de l’élection présidentielle, par lequel V. Poutine se maintient à la Présidence de la Fédération de Russie pour un cinquième mandat. Le processus électoral en Russie s’est déroulé dans le contexte d’une répression accrue à l’encontre de la société civile et de toute forme d’opposition au régime », peut-on lire sur X.
La Russie met en garde la France
Sur l'antenne de BFMTV, le vice-président de la Douma, la chambre basse russe, Piotr Tolstoï, a mis en garde la France contre l'envoi de troupes françaises en Ukraine. « Vous sentiez que vous êtes en train de perdre cette guerre, que vous êtes en panique et sans solutions », a-t-il déclaré. Avant d'ajouter : « Ça va se terminer par les cercueils à Orly et ce ne sera pas Macron qui va les accueillir là-bas à l’aéroport ».