L'aide à l'embauche des alternants supprimée dès le 1 mai prochain

Par Nassim Terki Publié le 16/04/2024 à 13:34
alternante en train d'apprendre le métier
  • Le gouvernement prévoit de supprimer l'aide à l'embauche d'alternants en contrat de professionnalisation.
  • Cette décision suscite des inquiétudes parmi les partenaires sociaux et les organisations professionnelles.

Le gouvernement donne un coup de rabot sur les aides à l'embauche des alternants en contrat de professionnalisation, suscitant des inquiétudes parmi les acteurs du monde du travail.

Un projet de décret visant à supprimer les aides à l'embauche des alternants en contrat de professionnalisation à partir du 1er mai prochain a été envoyé aux partenaires sociaux. Cette décision s'inscrit dans le cadre d'un objectif d'économies fixé en matière d'emploi et de formation, malgré les inquiétudes soulevées quant à l'impact de cette mesure sur l'insertion professionnelle des jeunes.

Changement de cap pour les aides à l'embauche d'alternants

Un coup de rabot est prévu sur les aides à l'embauche d'alternants, selon un projet de décret envoyé par le ministère du Travail aux partenaires sociaux. À partir du 1ᵉʳ mai, l'aide à l'embauche d'alternants en contrat de professionnalisation serait supprimée. Comme rapporté par Capital.fr Cette mesure intervient après la mise en place d'aides pour soutenir l'emploi des jeunes en juillet 2020, qui prévoyait une prime de 6000 euros pour les recrutements d'alternants de moins de 30 ans.

Le texte du projet de décret, dévoilé par l'agence AEF, précise que « pour les contrats conclus dès le 1ᵉʳ mai 2024, l'aide aux employeurs de salariés en contrat de professionnalisation sera supprimée ». Désormais, l'aide unique de 6000 euros sera réservée exclusivement aux recrutements d'apprentis en formation initiale. Le contrat de professionnalisation, qui combine formation pratique en entreprise et formation théorique, ne bénéficiera plus de cette aide à partir de cette date jusqu'à la fin de l'année.

Le dilemme de la formation professionnelle : entre économies budgétaires et insertion professionnelle des jeunes

La politique du gouvernement visant à réaliser des économies dans le domaine de l'emploi et de la formation professionnelle a suscité des réactions vives. En raison des prévisions de croissance et de la hausse du déficit public (5,5 % du PIB), des mesures de réduction du budget de l'État ont été adoptées, avec notamment des coupes budgétaires de l'ordre de 10 milliards d'euros en février dernier. Parmi les mesures prises, 1,1 milliards d'euros de crédits annulés pour la mission « travail et emploi », la suppression de cette aide à l'embauche pour les contrats de professionnalisation a suscité des inquiétudes.

La Confédération des PME a exprimé son désaccord avec cette décision, « s'en prendre aux formations en alternance n'est pas une bonne idée », Insistant sur l'importance de celles-ci pour l'insertion professionnelle des jeunes. Elle a appelé le gouvernement à reconsidérer cette mesure et à évaluer attentivement ses conséquences. Selon les données de la Dares, le nombre de personnes en contrat de professionnalisation s'élève à 90'700 à fin janvier 2024, avec 116'000 contrats démarrés en 2023.

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