La transition présidentielle de Donald Trump s’accélère avec une série de nominations controversées à des postes clés de son futur cabinet. Le président élu semble déterminé à bousculer l’establishment de Washington en choisissant des personnalités clivantes pour diriger des ministères stratégiques.
Des choix de cabinet qui suscitent la polémique
Donald Trump a nommé plusieurs figures controversées à la tête de ministères importants. Matt Gaetz, représentant républicain de Floride connu pour ses positions radicales, a été choisi comme futur ministre de la Justice malgré des allégations d’inconduite sexuelle. Robert F. Kennedy Jr., fervent opposant aux vaccins, prendra les rênes du département de la Santé, tandis que Pete Hegseth, ancien présentateur de Fox News, dirigera le Pentagone.
Ces nominations ont suscité de vives réactions, y compris au sein du Parti républicain. Certains élus s’inquiètent des positions extrêmes de ces futurs ministres sur des sujets sensibles comme la vaccination ou la politique étrangère. L’ambassadrice américaine en Australie, Caroline Kennedy, a même publiquement critiqué la nomination de son cousin Robert F. Kennedy Jr., jugeant ses idées sur la vaccination « dangereuses ».
Pour le poste crucial de secrétaire au Trésor, Trump hésite entre plusieurs profils issus de Wall Street :
- Kevin Warsh, ancien gouverneur de la Réserve fédérale
- Marc Rowan, milliardaire de la finance
- Howard Lutnick, PDG de Cantor Fitzgerald
- Scott Bessent, fondateur de Key Square Capital Management
Une stratégie de rupture assumée
En choisissant des personnalités aussi clivantes, Donald Trump semble vouloir dynamiter les institutions de Washington comme aucun président entrant ne l’a fait auparavant. Il teste les limites du système en demandant par exemple au Sénat de suspendre ses travaux pour lui permettre d’installer ses nominations sans confirmation parlementaire.
Cette approche de rupture inquiète de nombreux observateurs qui craignent une déstabilisation des institutions. Mais elle galvanise aussi la base électorale de Trump, ravie de voir leur champion tenir ses promesses de chambouler l’establishment.
Le choix de Tulsi Gabbard comme directrice du renseignement national illustre parfaitement cette stratégie. L’ancienne élue démocrate, connue pour ses positions pro-russes, inquiète les experts en sécurité nationale. Mais sa nomination est saluée avec enthousiasme par les médias russes, ravis de voir une personnalité partageant leur vision du monde à ce poste stratégique.
Les défis de la transition
Donald Trump doit désormais composer avec une nouvelle réalité géopolitique au Moyen-Orient, très différente de celle qu’il avait laissée il y a quatre ans. Les alliances ont évolué et les priorités ont changé, notamment depuis la guerre à Gaza. La marge de manœuvre pour conclure de nouveaux accords s’est considérablement réduite.
Le président élu devra aussi faire face à des résistances au sein même de son camp. Certains républicains modérés s’inquiètent de voir des figures aussi radicales prendre les rênes de ministères clés. La confirmation de ces nominations au Sénat s’annonce délicate, même si les républicains y détiennent la majorité.
Nomination | Poste | Controverse principale |
---|---|---|
Matt Gaetz | Ministre de la Justice | Allégations d’inconduite sexuelle |
Robert F. Kennedy Jr. | Ministre de la Santé | Positions anti-vaccins |
Pete Hegseth | Ministre de la Défense | Manque d’expérience militaire |
Tulsi Gabbard | Directrice du renseignement | Positions pro-russes |
La transition Trump s’annonce donc mouvementée, entre nominations controversées et défis géopolitiques complexes. Le nouveau président devra rapidement trouver un équilibre entre sa volonté de rupture et la nécessité de gouverner efficacement dès son entrée en fonction le 20 janvier prochain.