Attaque de drones en cours sur Israël : L'Iran, les Houthis et le Hezbollah s'attaquent à l'État hébreux

Par Jahus Publié le 14/04/2024 à 00:25
Photo d'attaques de drones russes dans le ciel de Kyiv
  • L'Iran avait menacé de s'attaquer à Israël. La tension est montée durant ces derniers jours.
  • L'Iran a lancé des drones vers Israël. Les moyens militaires américains dans la région sont mobilisés.
  • L'attaque de drones est-elle une diversion pour couvrir une offensive sur Israël ?
  • La France, les États-Unis et le Royaume-Uni ont réagi à cette attaque.

Montée de tensions au Moyen-Orient après que l'Iran ait menacé de lancer une offensive contre Israël. Ce samedi soir, l'Iran a lancé des drones d'attaque vers Israël.

En effet, l'armée israélienne a confirmé qu'une centaine de drones iraniens avaient été lancés depuis le territoire iranien avec pour cible des installations militaires israéliennes. Cette attaque fait suite à une frappe aérienne attribuée à Israël contre le consulat iranien à Damas, qui a causé la mort d'un haut commandant des Gardiens de la révolution islamique, un corps militaire iranien.

Ces drones devraient prendre entre 9 et 11 heures pour atteindre leurs cibles sur le territoire israélien. En parallèle, l'Iran a également fait mention du lancement de missiles visant des cibles spécifiques en Israël.

Face à cette menace, les États-Unis ont réagi en mobilisant des ressources militaires, notamment un porte-avions et des navires de détection et d'interception en mer Rouge. Ces actions s'inscrivent dans le cadre de l'assurance donnée par les États-Unis de soutenir Israël en cas d'attaque iranienne.

Sur le territoire israélien, les autorités ont pris des mesures de précaution en fermant l'espace aérien à l'aviation civile et en déployant l'armée de l'air ainsi que les systèmes de défense antiaérienne. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé la population à rester calme et à suivre les instructions du Commandement du Front Intérieur.

Une attaque pour en cacher une autre ?

Les implications spécifiques de ces attaques sur le territoire israélien restent incertaines. Les drones pourraient bien être interceptés et neutralisés par les défenses israéliennes avant même d'atteindre le territoire israélien. Mais plusieurs experts ont souligné que cette attaque de drones pourrait être une diversion afin de surcharger le système de défense et  permettre une de missiles.

Les autorités israéliennes restent vigilantes et affirment être prêtes à répondre à toute forme d'escalade. La communauté internationale et les alliés traditionnels d'Israël tels que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France continuent de suivre de près la situation.

L'Iran, les Houthis et le Hezbollah s'attaquent à l'État hébreux

Parallèlement à cette première attaque d'envergure de l'Iran contre Israël, le Hezbollah libanais et les Houthis du Yémen, deux alliés de l'Iran, ont également lancé des attaques. Le Hezbollah a tiré des roquettes sur le Golan, tandis que les Houthis ont annoncé avoir envoyé des drones vers Israël.

En outre, les forces spéciales maritimes des Gardiens de la révolution iraniens ont saisi un porte-conteneurs associé à Israël près du détroit d'Ormuz. L'armée israélienne a prévenu l'Iran qu'il « subirait les conséquences » de ses actions.

Réactions internationales : La France condamne l'attaque de drones contre Israël

Suite à cette attaque de l'Iran contre Israël, où plus de cent drones et plusieurs missiles ont été lancés, les réactions internationales ont été promptes et fermes. La France, par la voix du ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, a condamné avec vigueur cette offensive, la qualifiant de franchissement d'un « nouveau pallier » dans les actions « de déstabilisation » régionale.

Outre la France, les États-Unis ont également exprimé un soutien inébranlable à Israël, tandis que le président Joe Biden a écourté son week-end pour gérer la crise depuis la Maison Blanche. Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont tous deux exprimé leur profonde préoccupation, appelant à éviter une escalade qui pourrait mener à de nouvelles effusions de sang. Le gouvernement italien s'est dit prêt à gérer tout scénario qui pourrait émerger de cette tension croissante.

Pour sa part, l'Iran a exhorté les États-Unis à "rester à l'écart" de ce conflit, le qualifiant de réaction à l'agression israélienne, tout en avertissant d'une réponse encore plus sévère en cas de nouvelles provocations israéliennes.

L'Iran cesse son attaque et menace les États-Unis

La mission permanente de la République d'Iran auprès de l'ONU a publié un tweet pour expliquer que l'action militaire de l'Iran, menée en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations Unies sur la légitime défense, était une réponse à « l'agression du régime sioniste contre [leurs] locaux diplomatiques à Damas ».

Elle affirme notamment que « la situation peut être considérée comme réglée », tout en avertissant contre de nouvelles « erreurs » de la part du régime israélien, affirmant que la réaction de l'Iran « sera considérablement plus sévère ». La mission diplomatique précise aussi que le conflit concerne uniquement l'Iran et le « régime israélien voyou », avertissant les États-Unis, tout en lettres capitales, de « S'EN TENIR À L'ÉCART ! »

Ce tweet, qui en a surpris plus d'un, est suivi de l'interception de roquettes et de drones iraniens peu avant 2 heures du matin, le dimanche, par la défense antiaérienne. Des explosions ont été observées et ont retenti dans le ciel israélien. Les sirènes retentissent à Jérusalem.

Consultant en technologie, programmeur et écrivain.