Le conflit syrien connaît un nouveau tournant avec les récentes avancées des forces rebelles dans le nord-ouest du pays. Les opposants au régime de Bachar al-Assad ont réalisé des gains significatifs, notamment dans les provinces d’Alep, d’Idlib et de Hama. Ces développements marquent une intensification des combats et une reconfiguration du paysage militaire dans la région.
Prise de l’aéroport d’Alep : un coup dur pour le régime
Le 1er décembre 2024, les forces rebelles syriennes ont réussi à s’emparer de l’aéroport d’Alep, une infrastructure stratégique majeure. Cette conquête représente un revers important pour les troupes gouvernementales qui contrôlaient jusqu’alors cette plateforme aérienne cruciale. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni, a confirmé cette information.
Parallèlement à la prise de l’aéroport, les rebelles ont également capturé l’académie militaire d’Alep, renforçant ainsi leur emprise sur la ville. Ces succès s’inscrivent dans le cadre d’une offensive surprise lancée la veille, qui a permis aux insurgés de prendre le contrôle d’une grande partie d’Alep en un temps record.
Face à cette situation, les forces loyales au président Assad tentent de riposter :
- Envoi de renforts sur les lignes de front
- Lancement de frappes aériennes sur Alep
- Tentatives de contre-attaques pour reprendre le terrain perdu
Offensive rebelle sur Hama et consolidation territoriale
Les rebelles ne se sont pas contentés de leurs avancées à Alep. Ils ont également lancé une attaque sur les abords de Hama, une ville stratégique située plus à l’ouest. Cette manœuvre témoigne de l’ambition des forces d’opposition d’étendre leur zone d’influence et de mettre davantage de pression sur le régime de Damas.
L’OSDH et des responsables de l’administration liée aux rebelles rapportent que ces derniers contrôlent désormais une vaste bande de territoire s’étendant sur les provinces de :
- Hama
- Idlib
- Alep
Cette consolidation territoriale renforce la position des insurgés dans le nord-ouest de la Syrie. Ils affirment notamment avoir pris le contrôle total de la province d’Idlib, un bastion traditionnel de l’opposition.
Situation sur le terrain et implications stratégiques
Des journalistes du New York Times ont pu observer la présence de combattants rebelles dans certaines zones récemment conquises. Ils ont notamment constaté leur présence dans :
- Des quartiers à l’est d’Alep
- Des portions de la campagne environnante
- Certaines parties de la province de Hama
Un signe frappant de la déroute des forces gouvernementales a été observé aux alentours de Hama, où de nombreux véhicules militaires abandonnés jonchaient les routes. Ces véhicules auraient été laissés sur place par des soldats fuyant à court de carburant, illustrant les difficultés logistiques rencontrées par l’armée syrienne.
Le tableau ci-dessous résume les principaux gains territoriaux des rebelles :
Province | Gains majeurs |
---|---|
Alep | Aéroport, académie militaire, quartiers est |
Idlib | Contrôle total revendiqué |
Hama | Attaque des faubourgs, avancées dans la province |
Perspectives et défis pour l’opposition syrienne
Ces avancées rapides des rebelles soulèvent des questions sur l’équilibre des forces dans le conflit syrien. Si elles se confirment, elles pourraient marquer un tournant significatif dans la guerre civile qui déchire le pays depuis plus d’une décennie.
Pourtant, les insurgés font face à plusieurs défis :
- Consolider leurs gains face aux contre-attaques gouvernementales
- Gérer les territoires nouvellement conquis
- Négocier avec d’autres factions, notamment kurdes
À cet égard, les rebelles ont émis une demande aux forces kurdes présentes à Alep de quitter la ville avec leurs armes et de se retirer vers le nord-est du pays. Cette requête illustre la complexité des alliances et des rivalités sur le terrain syrien.
L’évolution de la situation dans les prochains jours sera cruciale pour déterminer si ces gains rebelles représentent un véritable basculement dans le rapport de force ou s’ils seront de courte durée face à une éventuelle contre-offensive du régime de Bachar al-Assad.