Arras, cité historique du Nord de la France, séduit par son patrimoine architectural exceptionnel et ses places baroques classées. Comme toute ville moyenne, certains secteurs nécessitent toutefois une vigilance accrue. Pour les nouveaux arrivants ou visiteurs, connaître les zones plus sensibles permet d’apprécier pleinement cette ville tout en restant prudent. La Communauté Urbaine d’Arras et la municipalité œuvrent activement pour améliorer la qualité de vie et la sécurité dans tous les quartiers, en particulier dans les zones prioritaires qui font l’objet d’importantes transformations urbaines. Ce guide vous propose un état des lieux objectif de la situation sécuritaire à Arras et des mesures adoptées pour maintenir un cadre de vie agréable.
Les quartiers prioritaires d’Arras : zones requérant une vigilance particulière
La politique de la ville à Arras identifie trois quartiers prioritaires confrontés à des défis socio-économiques significatifs. Le plus vaste, Bonnettes-St Pol-Baudimont, s’étend sur 56 hectares et compte 4403 habitants. Cette zone urbaine dense fait face à un taux de chômage supérieur à la moyenne arrageoise et à des problématiques d’accès aux services publics essentiels. Les transformations sociales y progressent lentement malgré les efforts de revitalisation.
Le quartier Blancs Monts-Hochettes abrite 3450 résidents sur 35 hectares. Ce secteur présente des indicateurs de précarité préoccupants, avec une population jeune confrontée à des difficultés d’insertion professionnelle. Les initiatives de rénovation immobilière tentent progressivement d’améliorer le cadre bâti et l’image de ce périmètre.
Saint Michel Goudemand, plus petit mais très dense avec 1468 habitants sur seulement 9 hectares, connaît des tensions liées à cette forte concentration démographique. La mobilité sociale y reste limitée malgré les programmes d’accompagnement mis en place. Ces zones présentent des statistiques d’incivilités supérieures à la moyenne arrageoise, justifiant une prudence accrue, particulièrement en soirée et pour les personnes non familières des lieux.
Centre-ville et gare d’Arras : des secteurs parfois méconnus en termes d’insécurité
Contrairement aux idées reçues, le centre historique d’Arras n’est pas exempt de problèmes sécuritaires. Les incivilités signalées comprennent principalement des vols à la tire, des dégradations de mobilier urbain et des nuisances sonores nocturnes. Le maire a d’ailleurs souligné lors de rencontres publiques qu’il existait « plus de difficultés en centre-ville que dans certains quartiers périphériques », une réalité peu perçue par les visiteurs occasionnels.
La concentration de commerces, l’animation nocturne et l’attractivité touristique créent un environnement propice à certains délits opportunistes. La zone de la gare d’Arras, tant au nord qu’au sud, mérite une attention particulière, surtout en soirée et tôt le matin. Les secteurs adjacents aux voies ferrées connaissent des problématiques spécifiques liées à leur isolement relatif.
Zone | Type d’incidents fréquents | Niveau de vigilance recommandé |
---|---|---|
Centre historique | Vols à la tire, nuisances nocturnes | Modéré |
Quartiers prioritaires | Incivilités, dégradations | Élevé en soirée |
Secteur gare | Vols, importunités | Élevé après 21h |
Autres zones sensibles et quartiers de veille à Arras
Les quartiers Sud, Nord et Est
Au-delà des zones prioritaires, plusieurs secteurs d’Arras font l’objet d’une attention constante. Les quartiers Sud, Nord et Est, bien que présentant un visage moins problématique, restent des zones de vigilance pour les autorités locales. Ces périmètres urbains connaissent des problématiques variables selon les rues et micro-secteurs, avec des poches de précarité disséminées au sein d’environnements globalement apaisés.
Les anciens quartiers CUCS
Les secteurs anciennement classés en Contrats Urbains de Cohésion Sociale sont aujourd’hui désignés comme « quartiers de veille ». Cette évolution terminologique reflète une amélioration progressive de la situation sociale, sans pour autant marquer une résolution complète des défis rencontrés. La lutte contre les trafics illicites et autres activités souterraines reste une priorité dans ces territoires en transformation.
Le quartier Méaulens
Le secteur Méaulens illustre comment des problèmes techniques d’habitat peuvent influencer le climat social. Les habitants y signalent régulièrement des dysfonctionnements de chauffage et l’absence de rénovations nécessaires, créant un sentiment d’abandon propice aux tensions. Cette situation montre l’importance d’une politique immobilière et sociale coordonnée pour maintenir la qualité de vie urbaine.
Avis et témoignages des habitants sur la sécurité à Arras
Les perceptions des Arrageois concernant la sécurité varient considérablement selon leur lieu de résidence et leur profil. Les habitants de longue date évoquent souvent une évolution contrastée :
- Résidents du centre historique : ils signalent une augmentation des incivilités nocturnes mais apprécient l’animation diurne qui contribue au sentiment de sécurité
- Familles des quartiers prioritaires : elles reconnaissent les efforts de transformation urbaine tout en soulignant la persistance de problèmes structurels
- Nouveaux arrivants : ils témoignent généralement d’une impression positive, particulièrement ceux venant de grandes métropoles où les défis sécuritaires sont plus marqués
Les visiteurs réguliers et travailleurs non-résidents décrivent une ville globalement accueillante, avec quelques zones à éviter après certaines heures. Les personnes âgées expriment davantage d’inquiétudes que les jeunes adultes, tandis que les femmes mentionnent plus fréquemment un sentiment d’insécurité dans certains secteurs en soirée.
Efforts et mesures d’amélioration de la sécurité dans les quartiers d’Arras
Désenclavement et rénovation urbaine
La Communauté Urbaine d’Arras déploie d’importants moyens pour transformer physiquement les quartiers sensibles de la ville. Le Programme de Rénovation Urbaine pour Saint-Paul constitue un exemple emblématique de cette politique, avec des modifications profondes du bâti et des espaces publics. Ces interventions visent à désenclaver les zones isolées et à créer des environnements favorisant la mixité sociale.
- Réaménagement des espaces publics pour améliorer la visibilité et réduire les zones anxiogènes
- Diversification de l’offre de logements pour attirer différents profils sociodémographiques
- Création d’équipements collectifs favorisant la cohésion sociale et l’appropriation positive des lieux
Initiatives économiques et sociales
L’application d’une TVA réduite à 5,5% sur les projets immobiliers dans certains secteurs stimule la revitalisation économique des quartiers en difficulté. Le soutien municipal à l’économie sociale et solidaire favorise également l’émergence d’emplois locaux, facteur essentiel de stabilisation sociale. Les premiers résultats de ces politiques se manifestent par une légère amélioration des indicateurs socio-économiques dans les zones concernées, témoignant d’une dynamique positive à consolider.
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