Le Pakistan traverse une période de turbulences politiques marquée par des affrontements violents entre les forces de l’ordre et les partisans d’Imran Khan. L’ancien Premier ministre, emprisonné depuis août 2023, reste une figure emblématique pour de nombreux Pakistanais. Face à l’escalade des tensions, le gouvernement a pris des mesures drastiques pour tenter de maintenir l’ordre.
Déploiement de l’armée et état d’urgence à Islamabad
Le 26 novembre 2024, le gouvernement pakistanais a ordonné le déploiement de l’armée dans la capitale, Islamabad. Cette décision intervient suite à l’appel à manifester lancé par Imran Khan depuis sa cellule. Les autorités ont mis la ville en état de siège :
- Blocage des principaux axes routiers
- Suspension des réseaux de téléphonie mobile et d’internet
- Installation de conteneurs pour barrer l’accès au centre-ville
Malgré ces mesures, des milliers de manifestants ont réussi à pénétrer dans la capitale lundi soir. Face à cette situation, l’armée a reçu l’ordre de sécuriser les bâtiments gouvernementaux et l’autorisation d’ouvrir le feu si nécessaire. Cette escalade rappelle les tensions qui peuvent survenir lors de changements politiques majeurs, comme ceux que pourrait connaître le Mexique face à un éventuel second mandat de Trump.
Bilan humain et affrontements entre manifestants et forces de l’ordre
Les heurts entre les partisans d’Imran Khan et les forces de sécurité ont pris une tournure dramatique. Le gouvernement a rapporté la mort de six membres des forces de l’ordre, dont :
Type de forces | Nombre de victimes | Circonstances |
---|---|---|
Paramilitaires | 4 | Écrasés par un véhicule |
Policiers | 2 | Violences antérieures |
Le parti d’Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), a nié toute implication dans ces décès. De leur côté, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour tenter de disperser la foule. Les manifestants, déterminés, ont continué leur progression vers une place publique proche des institutions gouvernementales, où ils comptaient organiser un rassemblement.
La popularité intacte d’Imran Khan malgré son incarcération
L’ancien Premier ministre et star du cricket Imran Khan conserve une immense popularité auprès d’une partie de la population pakistanaise. Malgré son emprisonnement depuis août 2023, il continue d’exercer une influence considérable sur la scène politique du pays. Son appel à manifester, lancé ce week-end, a trouvé un écho retentissant auprès de ses partisans.
Les manifestants, galvanisés par leur leader, ont fait preuve d’une grande détermination :
- Démantèlement des barrages routiers
- Déplacement des conteneurs bloquant l’accès à la ville
- Progression lente mais constante vers le lieu de rassemblement prévu
L’ambiance était électrique, avec des chants patriotiques diffusés depuis les véhicules et des danses improvisées devant le cortège. Les manifestants scandaient des slogans révolutionnaires, témoignant de leur volonté de changement politique.
Un avenir incertain pour le Pakistan
Cette crise politique met en lumière les profondes divisions au sein de la société pakistanaise. D’un côté, un gouvernement civil soutenu par l’armée, déterminé à maintenir l’ordre. De l’autre, une opposition galvanisée par la figure charismatique d’Imran Khan, réclamant sa libération et un changement de cap politique.
L’issue de cette confrontation reste incertaine. Le recours à la force par le gouvernement risque d’exacerber les tensions et de radicaliser davantage les partisans d’Imran Khan. Une solution négociée semble compromise dans l’immédiat, laissant planer le spectre d’une instabilité prolongée sur le Pakistan.
La communauté internationale observe avec inquiétude l’évolution de la situation dans ce pays doté de l’arme nucléaire. La stabilité du Pakistan est cruciale pour l’équilibre géopolitique de la région, notamment dans ses relations avec l’Inde et l’Afghanistan.