Jacques Santi : sa biographie, filmographie et vie privée de l’acteur trop tôt disparu

Homme élégant dans un environnement rétro avec caméra

Jacques Santi, né Jacques Giudiccelli, a marqué la télévision française par son interprétation mémorable dans la série culte « Les Chevaliers du Ciel ». Cet acteur au parcours atypique a connu une carrière éclair avant de se réorienter vers la réalisation. Son existence, tragiquement interrompue à 49 ans par une tumeur au cerveau, cache un homme d’une grande sensibilité derrière le masque du héros télévisuel. Discret sur sa vie privée, il laissa pourtant un témoignage posthume touchant sur son enfance. Analysons le véritable visage de celui qui fut bien plus qu’un simple acteur populaire des années 60-70.

Les « Chevaliers du Ciel » : l’envol d’une carrière sous les projecteurs

C’est en 1967 que Jacques Santi connut la célébrité en incarnant Michel Tanguy dans la série emblématique « Les Chevaliers du Ciel ». Son interprétation aux côtés de Christian Marin (Laverdure) captura immédiatement l’imagination du public français. Le générique interprété par Johnny Hallyday contribua également au succès phénoménal de cette production. Les tournages s’avérèrent particulièrement éprouvants, notamment les scènes aériennes. Comme le confiait Santi lui-même : « On s’est baladé dans tous les coins du monde. Mais ces prises en plein ciel, avec l’avion tombant de 15 000 mètres comme une pierre, causaient un mal épouvantable aux oreilles. » Cette même année, l’acteur participa également à « La Princesse du Rail », consolidant sa présence sur le petit écran. Ces productions offrirent d’ailleurs à Marlène Jobert ses premiers pas dans l’univers de la télévision.

Aviateur rétro avec lunettes et casque, posant près d'un avion

Du jeu à la réalisation : parcours professionnel d’un artiste polyvalent

Avant d’embrasser la carrière d’acteur, Giudiccelli (dit Giudy) suivit un chemin sinueux. Ancien surveillant d’internat au collège Chabanne dans la région de Pontoise, il abandonna ses études de médecine pour se consacrer à l’art dramatique. Formé à l’école René Simon, il débuta réellement sa carrière après son service militaire. Au cinéma, on le retrouva dans plusieurs films comme « Les parisiennes » (1962), « La dénonciation » (1962), « Angélique et le sultan » (1968) et « La révélation » (1973). Avec une honnêteté rare, il quitta le métier d’acteur sans regret, admettant simplement : « je crois que je n’étais pas terrible. » Santi se réinventa comme assistant réalisateur pendant quinze ans, collaborant avec des maîtres comme Claude Sautet sur six films dont « César et Rosalie ». En 1986, il réalisa son unique long-métrage, « Flag », un polar porté par Richard Bohringer et Pierre Arditi, qui ne rencontra malheureusement pas son public.

Lire aussi :  Leonid Ivantoff : le frère de Mylène Demongeot et l'homme important dans sa vie

Vieil artisan aux cheveux gris travaillant dans un atelier chaleureux

Dans l’intimité de Jacques Santi : une sensibilité littéraire dévoilée tardivement

Originaire d’Epiais-Rhus près de Pontoise, l’acteur grandit auprès de sa grand-mère qu’il chérissait profondément. Son déménagement à Grisy-les-Plâtres marqua douloureusement son enfance. Alexandre Jardin le décrivait comme « maladivement sensible », inventant « des formules pour noyer son mal être dans le rire ». Peu avant son décès le 29 mars 1988 des suites d’une tumeur cérébrale, Santi confia au comédien Sylvain Joubert le manuscrit de son livre « Le Petit Bonhomme en noir ». Cette œuvre posthume publiée chez Denoël révèle l’homme derrière l’acteur, à travers le récit de son enfance et sa relation à la mort, symbolisée par un inquiétant épouvantail. Comme l’écrivit justement Jardin : « Que son livre paraisse après sa mort lui ressemble bien. Jacques Santi est de ces êtres qui comptent plus par ce qu’ils ont été que par ce qu’ils ont fait. »

  • Jacques Santi apparut également dans une publicité pour le savon Palmolive, projetée au cinéma l’Excelsior, où d’anciens camarades de collège le reconnurent.
Pete
Retour en haut