Le conflit au Moyen-Orient prend une nouvelle tournure alors qu’Israël intensifie ses frappes contre le Hezbollah au Liban. Les dernières attaques dans la capitale libanaise ont fait de nombreuses victimes, marquant une escalade significative des tensions dans la région.
Frappe meurtrière à Beyrouth
Le 23 novembre 2024, une frappe aérienne israélienne a frappé un immeuble résidentiel dans le quartier de Basta, au cœur de Beyrouth. Cette attaque a causé la mort d’au moins 20 personnes et blessé plus de 60 autres, selon le ministère libanais de la Santé. Le bilan pourrait s’alourdir dans les prochaines heures.
L’attaque s’est produite vers 4 heures du matin, réveillant brutalement les habitants de la capitale libanaise. Des explosions assourdissantes ont retenti, suivies d’un épais nuage de fumée âcre qui a enveloppé une grande partie de la ville. Cette frappe est la troisième à toucher le centre de Beyrouth en une semaine, une zone jusqu’alors relativement épargnée par les hostilités.
Le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad, a déclaré que le bâtiment visé abritait au moins 35 personnes au moment de l’attaque. Le quartier de Basta, connu pour sa diversité religieuse, accueille des communautés sunnites et chiites, ainsi que plusieurs ambassades occidentales.
Objectif manqué et dénégations du Hezbollah
Selon trois responsables israéliens de la défense s’exprimant sous couvert d’anonymat, la frappe visait à éliminer Mohammad Haidar, un haut commandant militaire du Hezbollah. Mais, l’opération a échoué, l’un des responsables confirmant plus tard que Haidar n’avait pas été tué.
De son côté, le Hezbollah a catégoriquement démenti la présence de ses dirigeants sur le site de l’attaque. Cette affirmation soulève des questions sur la précision des renseignements israéliens et l’efficacité de leurs opérations ciblées.
Le conflit entre Israël et le Hezbollah a déjà causé :
- Plus de 3 500 morts
- Le déplacement d’un quart de la population libanaise
- Des dégâts considérables aux infrastructures
Stratégie israélienne et conséquences humanitaires
L’intensification des frappes israéliennes semble s’inscrire dans une stratégie visant à contraindre le Hezbollah à un accord de cessez-le-feu. Parallèlement aux bombardements, les forces terrestres israéliennes ont entrepris une avancée significative dans le sud du Liban au cours de la semaine écoulée.
Les attaques se sont notamment concentrées sur la Dahiya, un ensemble de quartiers à la périphérie sud de Beyrouth, considéré comme un bastion du Hezbollah. Cette escalade a provoqué un exode massif des populations chiites vers d’autres zones, dont le quartier de Basta.
Le bilan humain de ce conflit est alarmant, comme le montre ce tableau :
Conséquences | Chiffres |
---|---|
Morts | Plus de 3 500 |
Déplacés | Près de 25% de la population |
Blessés (dernière frappe) | Au moins 66 |
Réactions internationales et perspectives
La communauté internationale observe avec inquiétude l’escalade des hostilités entre Israël et le Hezbollah. Les appels à la retenue se multiplient, mais la situation reste extrêmement tendue. Les ambassades occidentales présentes à Beyrouth sont particulièrement préoccupées par la proximité des frappes avec leurs installations.
L’échec apparent de l’opération visant Mohammad Haidar pourrait inciter Israël à intensifier ses efforts pour neutraliser les dirigeants du Hezbollah. Toutefois, cette stratégie risque d’entraîner une spirale de violence aux conséquences imprévisibles pour la région.
Alors que le conflit s’enlise, les perspectives de paix semblent s’éloigner. La population civile, prise en étau entre les belligérants, paie le prix fort de cette confrontation. Une solution diplomatique apparaît plus que jamais nécessaire pour mettre fin à ce cycle de violence et éviter une catastrophe humanitaire de grande ampleur au Liban.