Pour éviter la disparition d’une lignée d’ours de souche des Pyrénées, Nicolas Hulot a annoncé la réintroduction deux ourses dans les Pyrénées-Atlantiques à l’automne.
Dans une interview accordée au Parisien lundi 26 mars, Nicolas Hulot a annoncé la réintroduction de deux ourses dans les Pyrénées-Atlantiques.
Nous ne pouvons pas nous résoudre à voir disparaitre l’ours brun des Pyrénées, sous nos yeux.
J’ai demandé @Prefet64 de mener à bien un dialogue avec tous les acteurs du territoire pour réussir la réintroduction de deux ourses cet automne #biodiversité https://t.co/ZQdanlbEeg pic.twitter.com/13jljPX0j0— Nicolas Hulot (@N_Hulot) March 27, 2018
Lutter contre la disparition d’une lignée d’ours de souche
Ainsi, pour la première fois depuis 2006, deux ourses femelles vont être lâchées dans les Pyrénées, précisément dans le Béarn, à l’automne prochain.
Je souhaite engager la réintroduction de deux ours femelles dans les Pyrénées-Atlantiques à l’automne. Je vais demander au préfet d’organiser un dialogue pour réussir cette réintroduction.
A déclaré le ministre de la Transition écologique.
J’ai décidé de passer à l’offensive parce qu’il ne reste que deux mâles dans ce département. Dont Cannellito, fils de Cannelle, qui était le dernier ours 100 % pyrénéen.
A indiqué l’ancien président de la Fondation pour la Nature et l’Homme. Celui-ci avait déjà réclamé en vain un lâcher d’ours à sa prédécesseure, Ségolène Royal.
Je ne veux pas être le ministre qui assiste à la disparition de cette lignée.
A martelé l’ancien militant écologiste, précisant qu’à l’issue de la concertation, la France « solliciterait plusieurs pays européens pour choisir les deux femelles qui seront introduites dans le massif ».
En 1996-97, trois ours slovènes avaient été lâchés non loin de la frontière avec l’Espagne. Puis en 2006, cinq autres ours avaient été réintroduits. Le nombre d’ours est estimé à 39 dans les Pyrénées, selon les derniers chiffres officiels datant de 2016. Mais seuls deux mâles vivraient dans les Pyrénées occidentales. La grande majorité des individus ayant été recensés dans le centre du massif.
Or, plus de vingt ans après la réintroduction, la présence du plantigrade pouvant peser jusqu’à 250 kilos et mesurant jusqu’à deux mètres dressés sur ses pattes arrière, et surtout la question sensible de nouveaux lâchers sur les versants français continuent de diviser. En effet, de nombreuses voix s’élèvent, notamment chez les éleveurs. Ceux-ci protestent en particulier contre les attaques attribuées aux ours.
Je comprends les craintes
Je sais bien que c’est un dossier compliqué, mais je veux travailler avec eux.
A indiqué Nicolas Hulot. Le ministre a précisé qu’il souhaitait que le préfet mène un dialogue qui doit aboutir à « un accompagnement renforcé et une meilleure protection des troupeaux »
Je comprends les craintes.
A convenu Nicolas Hulot qui s’est récemment attiré les foudre avec le récent plan loup qui limite l’abattage des canidés à 40 en 2018. Pourtant, Nicolas Hulot a dit ne pas craindre la réaction des habitants. Pour cela, il a rappelé que « 76% des habitants des Pyrénées-Atlantiques étaient favorables à la réintroduction ».
Je ne veux pas qu’il se passe avec cette espèce ce qui s’est passé avec la disparition du bouquetin dans les Pyrénées. Ou celle du phoque moine à Scandola en Corse. L’ours est un patrimoine sauvage de notre pays.
A également déclaré Nicolas Hulot.
Récemment, le ministre de la Transition écologique s’était indigné que « tout le monde se fiche de la biodiversité ». Un cri d’alerte alors que des études alarmantes ont été publiées sur la disparition de nombreuses espèces animales et végétales.
