De nombreuses personnalités du PAF ont apporté leur soutien à Tex, qui n’animera désormais plus Les Z’amours suite à sa mauvaise blague.
Le magazine Charlie Hebdo a déploré l’éviction de Tex dans son édition d’aujourd’hui. Le rédacteur en chef du magazine, Riss, a rédigé un édito intitulé “Ma main dans ta gueule” dans lequel il condamne une censure actuelle qu’il juge injuste.
Fini de rigoler, fini le second degré, fini l’humour noir.
Alors qu’il était invité dans l’émission de Julien Courbet “C’est que de la télé” le 30 novembre dernier, l’animateur des Z’amours a fait une blague qui est mal passée : “Vous savez ce qu’on dit à une femme qui a déjà les deux yeux au beurre noir ? (…) On lui dit rien, on vient déjà de lui expliquer deux fois !”
Après une mise à pied, France 2 a finalement décidé de limoger l’animateur. Elle expliquait dans un communiqué que le service public était
clairement engagé à défendre la cause des femmes et à ne pas accepter que des propos insultants et déplacés soient prononcés par ses animateurs.
“Je ris, donc j’existe.”
Riss défend l’animateur avec ferveur et rappelle le droit à la liberté d’expression.
Le féminisme a bon dos. Cette explication est inacceptable, car c’est toujours par ce procédé qu’on censure et qu’on interdit. Qu’importe que les blagues soient drôles ou pas, qu’elles aient de l’esprit ou pas, qu’elles soient fines ou grossières. Ce qui compte, c’est de s’approprier une liberté et d’en faire usage: je ris, donc j’existe.
Il dénonce également une attitude de bien-pensants qu’il estime hypocrite :
Dans une France de corbeaux, de lâches et de délateurs, qui croient défendre le bien, mais ne défendent que leur servilité (…) on s’adresse aux citoyens comme s’ils étaient des gosses. On leur fait les gros yeux quand ils disent des gros mots.
"Aucun tribunal n'a prononcé de sentence, aucune loi n'a été violée, et pourtant le bourreau a fait son office et a coupé la tête du malheureux animateur. […] Le féminisme a bon dos. Edito Riss dans #CharlieHebdo
— Hypathie (@HypathieBlog) December 20, 2017
Après la fusillade des frères Kouachi en janvier 2015, l’hebdomadaire satirique est à présent un véritable symbole de la liberté d’expression en France.
