Historien, académicien et romancier, Max Gallo est mort à l’âge de 85 ans.
Max Gallo, l’historien, romancier, essayiste et ancien homme politique est décédé ce mercredi 19 juillet à l’âge de 85 ans, a annoncé son éditeur XO Editions à l’AFP.
L’écrivain souffrait depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson.
Au printemps dernier, sa femme Marielle Gallet avait publié un livre Bella Ciao, dans lequel elle racontait leur combat au quotidien.
Auteur d’une centaine d’ouvrages, dont des biographies, des études historiques mais aussi des romans, Max Gallo était d’abord connu dans le monde universitaire, comme historien.
Le grand public l’avait ensuite découvert avec ses sagas romanesques comme La Baie des anges ou Les Patriotes.
Mais, les biographies de Robespierre, de Gaulle, Napoléon et Jaurès ont également remporté un vif succès.
Adepte des « Romans-Histoire », il avait été élu membre de l’Académie française le 31 mai 2007.
L’enfant de la République
Né en 1932 à Nice, dans une famille d’immigrés italiens, les nombreuses vies de Max Gallo sont le reflet de l’Histoire de la France aux lendemains de la Second Guerre Mondiale.
En effet, à la fois titulaire d’un CAP de mécanicien-ajusteur et d’un doctorat en Histoire, Max Gallo fut d’abord ouvrier puis universitaire. Par ce parcours, il incarne le rêve d’un pays qui assure une mobilité sociale ascendante.
Ce Français d’origine italienne, fils de Résistant était un antifasciste viscéral et un excellent connaisseur du régime de Mussolini. Il lui a d’ailleurs consacré plusieurs ouvrages.
A ce titre, mercredi soir, Emmanuel Macron a salué sur Twitter :
Mes pensées vont aux proches de Max Gallo, homme d'engagement, dont les passions furent la littérature, l'Histoire et la France.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 19, 2017
Car outre sa passion pour l’histoire française, Max Gallo a activement participé à la vie politique du pays.
A l’instar de nombreux Français, Max Gallo fut d’abord communiste. Il fut même membre du Parti Communiste Français.
Il s’engagea ensuite à gauche, aux côtés de François Mitterrand. Et devint secrétaire d’État.
Député de Nice en 1981, élu sous les couleurs du Parti Socialiste, il fut aussi membre du gouvernement de Pierre Mauroy.
Lorsqu’il est porte-parole du gouvernement entre 1983 et 1984, il a pour directeur de cabinet un certain François Hollande.
Les deux visages de la France socialiste sont, encore, presqu’admirablement résumés par cette collaboration entre le Ministre et le jeune haut-fonctionnaire qui dirige son équipe ministérielle.
Finalement, il s’oriente à droite et soutient la candidature de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2007.
Cependant, au delà de son engagement politique, Max Gallo laisse une impressionnante bibliographie. Constituée aussi bien de romans que de livres historiques, essais et épopées romanesques.
Une avenue Max Gallo à Nice
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités lui ont rendu hommage. Christian Estrosi a ainsi annoncé qu’une avenue de Nice portera son nom.
Dès demain, les drapeaux de la @VilledeNice seront mis en berne. #Nice06 honorera sa mémoire en donnant son nom à une avenue. #MaxGallo https://t.co/MxGy5llnh7
— Christian Estrosi (@cestrosi) July 19, 2017
Nicolas Sarkozy a repris quelques mots de Napoléon, cités par Max Gallo dans une des biographies qu’il lui avait consacrée :
"L'immortalité, c'est le souvenir laissé dans la mémoire des hommes". Le souvenir de l'immortel Max Gallo restera dans nos mémoires. – NS
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) July 19, 2017
Quant à la présidente du Front national Marine le Pen, elle a salué l’homme qui « dénonçait la capitulation des élites ».
Enfin, François Hollande a préféré rendre hommage à l’historien qui mettait « de la dignité, en toutes choses ».
Max Gallo aimait la France et donc son Histoire. En toutes choses il mettait de la dignité.
— François Hollande (@fhollande) July 19, 2017
Ses obsèques seront célébrées vendredi à 10h30, en l’église Saint-Étienne-du-Mont à Paris.
