Emmanuel Macron a présenté les grands axes de sa réforme du logement lors d’une visite à Toulouse.
Un mois et demi après l’annonce très polémique de la baisse des Aides personnalisées au logement de 5 euros mensuels à compter du 1er octobre, Emmanuel Macron a présenté la très attendue réforme du logement. En effet, ce lundi 11 septembre, en visite à Toulouse, le président de la République a dressé les grands axes de son plan.
Après une visite de deux heures dans un centre d’hébergement pour mères isolées, Emmanuel Macron a participé à une table ronde à l’hôtel de ville de Toulouse. Le chef de l’Etat a cherché à convaincre que sa politique en matière de logement ne se résumerait pas à un certain nombre de mesures d’économies budgétaires, tel que le fameux coup de rabot sur les APL (aides personnalisées au logement).
Échanges avec les femmes du centre d'hébergement (CHRS) qui trouvent ici le soutien pour reconstruire un avenir. https://t.co/6XvffuxyoR pic.twitter.com/OPuobFbfut
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 11, 2017
Remplacer les nuitées d’hôtels
Ainsi, ce premier volet repose sur la création de 50.000 places supplémentaires pérennes pour les plus précaires, dont 10.000 dans des pensions de famille et 40.000 dans le parc locatif. Elles doivent remplacer des nuitées d’hôtels, qu’il juge inadaptées et « très coûteuses ».
Ce volet, baptisé « Logement d’abord » et destiné aux personnes en grande précarité. Il fera l’objet d’une « mise en oeuvre accélérée dans 15 territoires volontaires dont Toulouse », a expliqué Emmanuel Macron. En outre, les 40.000 places dans le parc locatif comporteront des « mécanismes d’intermédiation locative » où des plateformes intermédiaires assumeront le risque locatif. Cela devrait permettre de proposer à ces personnes des logements « beaucoup mois chers, en ville ».
Réduire les exigences des normes environnementales et sociales
Par ailleurs, le président de la République a exprimé sa volonté de faire « tourner davantage le parc social » pour y faire rentrer beaucoup plus de monde. Il désire aussi « activer une politique de baisses des prix » des logements sociaux.
Autre volet du projet de réforme, Emmanuel Macron veut libérer la construction dans le parc libre. Il mise sur « une réduction des exigences des normes environnementales et sociales ». Ce qui permettrait d’obtenir « une production massive » de logements neufs en quelques années.
Selon lui, dans le parc libre :
Il faut construire davantage, car on a besoin de plus de logements. Notre pays en construit trop peu car notre système est bloqué par la sur-réglementation.
Il a d’ailleurs précisé qu’il fallait :
diminuer cette réglementation pour la rendre plus pragmatique. Y compris sur des normes qui relèvent de très bons sentiments, quelques fois environnementales et sociales.
Enfin, pour le chef de l’Etat, baisser les APL est possible si l’Etat et les collectivités locales parviennent à « dynamiser une politique de baisse des prix du logement ».
