La bévue de l’agent du service central de renseignement n’est pas sans conséquences.
C’est ce qu’on appelle une maladresse, et pas des moindres. Samedi 7 octobre, un agent du service central de renseignement territorial a voulu envoyer un SMS à un collègue pour évoquer un islamiste prosélyte qu’il surveille.
Dans le message, l’agent de renseignement révélait un certain nombre d’informations concernant l’homme surveillé. Il indiquait notamment qu’il réside en Île-de-France. Mais information plus importante : qu’il est également pisté par la Direction Générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Or, le fonctionnaire a lourdement « grillé » son dispositif de surveillance. En effet, l’agent s’est tout bonnement trompé de destinataire.
Il a envoyé son message… à sa cible.
La cible rappelle l’agent
Le suspect, passé l’effet de surprise, comprend immédiatement qu’il est sur écoute. Ainsi, l’islamiste surveillé a appelé dans la foulée l’agent pour souligner son incompétence.
En outre, les jours suivants, le suspect n’a pas manqué pas de raconter cette mégarde à tous ses interlocuteurs. Entre autre pour les prévenir qu’ils étaient peut-être, eux aussi, sur écoute.
Selon la chaîne M6 qui révèle cette information après se l’être fait confirmer par une source au ministère de l’Intérieur, cette méprise aurait été très peu appréciée du côté de la DGSI. Hasard du calendrier, le directeur général de la police nationale devait rendre visite à ce service d’appui opérationnel du Service central du renseignement territorial.
Peut-être évoquera-t-il avec le patron de cette unité ce singulier épisode ?
