Paru dans une étude publiée ce jeudi 28 septembre, L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) explique que la moitié des IVG pratiqué dans le monde serait dangereux pour les femmes.
D’après une étude menée par des chercheurs de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ainsi qu’une équipe du Guttmacher Institute à propos de l’avortement dans le monde, prés de la moitié des avortements sont considérés comme dangereux. Le but de cette étude est d’observer les différentes méthodes utilisées dans le monde et surtout savoir comment ils sont pratiqués selon certaines régions du monde .
Des chiffres édifiants
Le Los Angeles Time rapporte que 45,1% des avortements effectués dans le monde ne “seraient pas sûrs”. Sur les 55,7 millions D’IVG pratiqués dans le monde entre 2010 et 2014, prés de la moitié sont faits dans des conditions dangereuses.
Journée mondiale du droit à l'#avortement. Toutes les femmes et les filles ont le droit de décider de leur sexualité, leur santé, leur vie ! pic.twitter.com/iviDMVu8ai
— Médecins du Monde (@MdM_France) September 28, 2017
Cette étude “souligne le besoin de garantir un accès sûr à l’avortement tel que la loi le permet, en particulier dans les pays à faible revenu, et la nécessité de remplacer les méthodes peu sûres par des méthodes sûres”.
Afin d’évaluer le plus scrupuleusement possible ces pratiques, trois niveaux ont été établis par les chercheurs de cette étude : “sûres”, “moins sûres” et “les moins sûres”.
-55 % soit (30,6 millions) d’avortements pratiqués entre 2010 et 2014 sont considérés comme “sûrs”.
-30,7 % soit (17,1 millions) d’avortements pratiqués entre 2010 et 2014 sont considérés comme ” moins sûrs”.
-14,4 % soit (8 millions) d’avortements pratiqués entre 2010 et 2014 sont considérés comme ” le moins sûrs”.
Pour définir ces trois catégories, les chercheurs se sont appuyés sur les différentes méthodes utilisées.
-Pour les avortements considérés comme “sûrs“, il doit être réalisé par un personnel formé et selon une méthode recommandée par l’OMS (administration de médicaments, aspiration…).
-Pour les avortements considérés comme “moins sûrs” il doit être réalisé par un personnel formé mais avec une méthode datée (comme le curetage), ou à l’inverse avec des moyens sûrs (dont l’usage du misoprostol, un médicament largement utilisé) mais en l’absence de personnel compétent.
-Pour les avortements considérés comme “le moins sûrs“, il doit être réalisé par des gens qui ne sont pas formés et utilisent des méthodes dangereuses et/ou invasives (ingestion de substances
caustiques, insertion de corps étrangers, utilisation de breuvages traditionnels…)
Les pays en développement les plus touchés
Il faut dire que bien souvent ce sont dans ces pays que les lois pour l’accès à l’IVG sont les plus dures. Mais n’oublions pas que certains pays dit développés comme la Pologne, Malte et l’Irlande l’IVG est interdit et que des milliers de femmes sont contraintes de pratiquer des avortements clandestins et donc dangereux pour elles.
#Haiti connait l'un des taux de mortalité maternelle parmi les plus élevés d'Amérique. La cause? Les suites d'#avortements non médicalisés. pic.twitter.com/Z6hB6yszW5
— Médecins du Monde (@MdM_France) September 28, 2017
50.000 meurent chaque année des suites d'un #avortement clandestin et 7 millions souffrent de graves complications https://t.co/eIX99e9Ggh
— Médecins du Monde (@MdM_France) September 28, 2017
Promouvoir la contraception
Cette étude révèle ainsi un autre point de vue. Pour faire diminuer le taux d’IVG , il est nécessaire de connaître les différents moyens de contraception ainsi qu’une connaissance sur l’éducation sexuelle.
les endroits où l’avortement est le plus sûr sont aussi les endroits où les avortements sont le plus rare.
On note que les avortements les plus dangereux se déroulent bien souvent dans les pays ou la contraception et l’accès à l’information sur l’éducation sexuelle sont interdite ou avec un discours très conservateur. Rappelez-vous ses nombreux cas de viols en Inde où ces petites filles sont interdites d’avorter car le pays très conservateur refuse catégoriquement l’accès à l’IVG même quand la personne se fait violer.
3 millions d’adolescentes ont recours à un avortement à risque chaque année. #SheDecides #HerFuture https://t.co/eIX99e9Ggh
— Médecins du Monde (@MdM_France) September 28, 2017
