Un train TER a percuté un bus scolaire à Millas, à côté de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales. La gendarmerie fait état d’au moins 4 enfants morts et 20 personnes blessées. 11 d’entre elles seraient toujours en urgence absolue.
Une collision entre un TER et un bus scolaire dans les Pyrénées-Orientales a fait au moins quatre morts et vingt blessés jeudi 14 décembre dans l’après-midi. Tous des enfants sont scolarisés au collège de Millas. L’accident s’est produit peu après 16h à hauteur du passage à niveau n°25 sur la commune de Millas. Situé sur la D612, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Perpignan
Un lourd bilan
Les passagers du bus étaient pour la plupart des collégiens âgés de 13 à 17 ans. Le train, un TER, effectuait la liaison entre Villefranche de Conflent et Perpignan. Alors que la préfecture des Pyrénées-Orientales a établi un premier bilan de quatre morts, 20 autres enfants personnes ont été gravement blessées. Parmi eux « 11 sont en situation d’urgence absolue et 9 en urgence relative ».
Par ailleurs, tous les blessés ont été transférés vers les centres hospitaliers de Perpignan, Toulouse et Montpellier.
L’identification des victimes a été menée à bien.
A détaillé le dernier communiqué de préfet Philippe Vignes. Un processus qui cependant était « extrêmement difficile » selon les mots du Premier ministre Edouard Philippe, qui s’est immédiatement rendu sur place jeudi soir.
Les autorités ont immédiatement déclenché « le plan blanc ». Celui-ci a été créé à l’occasion des émeutes de 2005 pour assurer la prise en charge dans les plus brefs délais d’un grand nombre de blessés.
Des collégiens choqués
En outre, la scène a choqué tout le collège où sont scolarisées les victimes. Les secouristes ont relaté des scènes particulièrement difficiles, d’enfants coincés sous des tôles. Et dont les téléphones sonnaient sans arrêt, des parents inquiets tentant d’avoir des nouvelles. Une scène de guerre pour le maire de Perpignan, très affecté. Celui-ci a décrit un bus coupé en deux. Une cellule psychologique a été ouverte au collège de Millas. Elle vise à soutenir les élèves, mais aussi le personnel enseignant, très affecté par ce drame.
Toutes mes pensées pour les victimes de ce terrible accident d’un bus scolaire et pour leurs familles. La mobilisation de l’État est totale pour leur porter secours.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 14, 2017
Le travail des secours se poursuit à Millas.
Je serai demain matin auprès de la communauté éducative et des familles.
La France est en deuil— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) December 14, 2017
Les barrières étaient-elles levées ?
Selon France Bleu le bus qui ramenait des collégiens à leur domicile a été percuté à l’arrière. Le journal L’Indépendant a recueilli des témoignages de voyageurs à bord du train. L’une d’eux, Barbara, raconte un choc « très violent »
On a eu l’impression que le train allait dérailler et se coucher.
A-t-elle expliqué.
Néanmoins, ce vendredi matin une même question revient dans les médias : les barrières étaient-elles levées ?
Selon L’Indépendant, la barrière du passage à niveau de Los Palaus, où s’est produit l’accident, était baissée. Pourtant un autre témoignage vient jeter le trouble sur cette information. En effet, un homme explique que son fils était à proximité des lieux lorsque l’accident a eu lieu. Il a immédiatement envoyé une photo à son père.
Ce qui m’a surpris, explique ce dernier, c’est que les barrières ne sont pas cassées. Elles sont levées.
Pour l’instant, les autorités préfèrent attendre l’avancée de l’enquête pour se prononcer sur cette possibilité. La thèse de l’erreur humaine n’est pas exclue non plus. Toutefois, il faudra attendre le rétablissement de la conductrice du bus, grièvement blessée, pour exploiter son témoignage crucial.
Une enquête a été ouverte pour homicides involontaires.
