Le Palais de l’Elysée a envoyé à 03h26 ce samedi un communiqué de presse aux rédactions pour annoncer la participation de la France aux frappes conjointement menées en Syrie avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
Pour Emmanuel Macron, avec une attaque à l’arme chimique, « la ligne rouge a été franchie » par le régime de Bachar al-Assad en Syrie. Voici en substance l’idée du communiqué diffusé par le Palais de l’Elysée ce samedi 14 avril au petit matin.
Décollage, cette nuit, des forces armées françaises qui interviennent contre l’arsenal chimique clandestin du régime syrien. Déclaration du Président de la République @EmmanuelMacron : https://t.co/HNSK0FmZIO pic.twitter.com/DEAW7R50aC
— Élysée (@Elysee) April 14, 2018
Ainsi, le président français a, pour la première fois, ordonné une opération militaire d’envergure en décidant de mener des frappes conjointes, avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, contre le régime syrien de Bachar al-Assad dans la nuit de vendredi à samedi.
Nous ne pouvons tolérer la banalisation de l’emploi d’armes chimiques.
A ainsi annoncé Emmanuel Macron. Une déclaration qui est intervenue peu après l’annonce que de fortes explosions avaient été entendues dans la capitale syrienne Damas. Celle-ci a été survolée par des avions samedi avant l’aube. Ces frappes ont été très ciblées et visaient des hauts lieux stratégiques de l’armée syrienne.
Cette décision fait suite à une intense activité diplomatique déployée ces derniers jours après l’attaque au gaz toxique samedi 7 avril à Douma. Dans cette dernière poche rebelle près de Damas, le régime de Bachar al-Assad cherche à reprendre le contrôle de la Ghouta orientale.
Or, pour Emmanuel Macron, « les faits et la responsabilité du régime syrien ne font aucun doute » concernant la mort « de dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants » dans cette attaque à Douma.
La ligne rouge a été franchie
La ligne rouge fixée par la France en mai 2017 a été franchie. J’ai donc ordonné aux forces armées françaises d’intervenir cette nuit. Dans le cadre d’une opération internationale menée en coalition avec les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni. Et dirigée contre l’arsenal chimique clandestin du régime syrien.
Peut-on lire dans le communiqué diffusé dans la nuit par le Palais de l’Elysée.
Par ailleurs, Emmanuel Macron a publié sur Twitter des messages en français, anglais et arabe avec une photo le montrant en train de présider une réunion à l’Elysée. On le voit entouré de la ministre de la Défense Florence Parly et de ses principaux conseillers diplomatiques et militaires.
Le samedi 7 avril 2018, à Douma, des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont été massacrés à l’arme chimique.
La ligne rouge a été franchie.
J’ai donc ordonné aux forces armées françaises d’intervenir. https://t.co/Vt9LcFcFzH pic.twitter.com/Dc726PHfAR— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 14, 2018
De leur côté, le ministère de la Défense et le Palais de l’Elysée ont également diffusé une vidéo. Elle montre des Rafale décoller dans la nuit pour aller mener les frappes.
Un peu avant 3h du matin, une force maritime déployée en Méditerranée et un raid aérien parti de France en début de nuit ont tiré des missiles sur des objectifs stratégiques du programme chimique clandestin syrien. Un centre de recherche et des sites de production ont été visés.
— Florence Parly (@florence_parly) April 14, 2018
Le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian et Florence Parly doivent faire une déclaration depuis l’Elysée ce samedi matin.
Pour rappel, la France dispose de bases aériennes en Jordanie et des Emirats Arabes unis. Et, peut également faire décoller des Rafale depuis le territoire français. Ces appareils peuvent être armés de missiles de croisière Scalp, d’une portée supérieure à 250 km.
Le Parlement informé
Alors qu’Emmanuel Macron va fêter sa première année à l’Elysée, le président de la République endosse pour la première fois ses habits de chef de guerre pour ordonner une opération militaire d’envergure. Or, après l’attaque de Douma, le chef de l’Etat n’avait guère laissé planer de doutes sur ses intentions de réagir militairement.
En outre, Emmanuel Macron a annoncé que, conformément à la Constitution,
Le Parlement sera informé et un débat parlementaire sera organisé. Suite à cette décision d’intervention de nos forces armées à l’étranger.
