La Maison Blanche a annoncé que Tom Bossert, le conseiller à la sécurité intérieure de Donald Trump, a décidé de quitter ses fonctions. Aucune information supplémentaire n’a été donnée.
Depuis plusieurs mois déjà, Donald Trump doit faire face à une série de départs. Autant de démissions qui alimentent l’impression de chaos régnant à Washington. Ainsi, Tom Bossert, le conseiller à la sécurité intérieure, a décidé de quitter son poste, a annoncé la Maison Blanche ce mardi 10 avril.
Le président remercie Tom pour son engagement pour la sécurité de notre grand pays.
A rapporté Sarah Sanders, la porte-parole du président américain, dans un bref communiqué. Par ailleurs, la Maison-Blanche n’a pas précisé les raisons du départ de Tom Bossert ni quand sa démission prenait effet.
BREAKING: Homeland security adviser Tom Bossert is resigning, the White House confirms https://t.co/grLxIQLsTy pic.twitter.com/9clbDUxYzP
— CNN (@CNN) April 10, 2018
Un départ soudain
Ainsi, Tom Bossert part, comme de nombreux proches du président américain l’ont fait avant lui pendant les dernières semaines.
Tom Bossert, le dernier en date à avoir quitté la Maison Blanche, figure déjà dans le tableau de chasse de Kathryn Dunn Tenpas, la spécialiste de la gouvernance de la Brookings (l'infographie a du mal à suivre) https://t.co/pI90Mz0Z0w pic.twitter.com/4bGDK8pCpo
— Gilles Paris (@Gil_Paris) April 10, 2018
Or, cette brusque démission coïncide avec l’arrivée du « faucon » John Bolton à la tête du Conseil de sécurité nationale (NSC), en remplacement de H.R. McMaster. Lequel avait été remercié par le président américain le 15 mars dernier.
Reconnu comme un homme oeuvrant en première ligne, notamment dans le dossier des catastrophes naturelles ou de la lutte contre les cyberattaques, Tom Bossert avait aussi participé à la lutte contre le groupe armé État islamique. En effet, cet ancien avocat s’était rendu en Irak, en avril 2017. Il était aux côtés du gendre et conseiller du président Trump, Jared Kushner. Ainsi, il quitte l’administration Trump alors que le président américain a menacé le régime de Bachar al-Assad et son allié russe d’une intervention militaire en Syrie. Une réponse après les récentes attaques au gaz contre des civils dans la ville de Douma. En outre, Tom Bossert avait tout récemment déclaré sur les ondes de la chaîne ABC « qu’il n’écartait pas » une intervention militaire en Syrie. Il avait effectivement inféré que le recours aux armes chimiques était « une pratique inacceptable ».
Par ailleurs, un récent décompte du réseau ABC faisait état d’une trentaine de collaborateurs, conseillers, directeur d’agence et secrétaires qui ont déjà quitté l’administration du président Trump ou ont été congédiés depuis son élection, à l’automne 2016.
