Une attaque aux gaz toxiques qui a fait 48 morts a suscité de vives réactions de la communauté internationale. Neuf pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, dont la France, ont demandé une réunion exceptionnelle.
Indignation internationale ce dimanche 8 avril contre le régime de Bachar al-Assad. En effet, samedi, les Casques Blancs, des secouristes en zones rebelles, un groupe insurgé ainsi que l’opposition en exil ont accusé le régime de Damas d’avoir mené une attaque chimique à Douma. Des bombardements sans doute au chlore. Ainsi, sous l’impulsion de la France et des Etats-Unis, neuf pays membres sur les quinze du Conseil de sécurité ont demandé une réunion en urgence ce lundi 9 avril.
Attaques chimiques présumées en Syrie depuis août 2013. La dernière, samedi à Douma, est dénoncée par Trump et Ankara, et démentie par Moscou #AFP pic.twitter.com/sm8YkpCJFa
— Agence France-Presse (@afpfr) April 9, 2018
Trump dénonce une attaque chimique insensée
Dans un communiqué commun avec l’ONG médicale Syrian American Medical Society, les Casques Blancs ont affirmé que 48 personnes avaient péri. Ils auraient succombé à une attaque aux « gaz toxiques » à Douma. De son côté, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état de dizaines de cas de suffocation. Dont certains ont entraîné la mort.
Cette attaque chimique meurtrière présumée du régime syrien sur la ville rebelle de Douma a notamment suscité l’indignation des Etats-Unis. Or, malgré les démentis du régime de Bachar al-Assad et de son allié russe, le président américain Donald Trump a dénoncé une « attaque chimique insensée ». Il a prévenu qu’il faudra en « payer le prix fort ». Pointant du doigt la « responsabilité » de la Russie et de l’Iran qui soutiennent « l’animal Assad ».
Many dead, including women and children, in mindless CHEMICAL attack in Syria. Area of atrocity is in lockdown and encircled by Syrian Army, making it completely inaccessible to outside world. President Putin, Russia and Iran are responsible for backing Animal Assad. Big price…
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) April 8, 2018
Ainsi, la demande de tenue de cette réunion exceptionnelle a été signée par la France et les Etats-Unis. Suivis du Royaume-Uni, du Koweït, de la Suède, de la Pologne, du Pérou, des Pays-Bas et de la Côte d’Ivoire. Il revient à la présidence du Conseil de sécurité, assurée en avril par le Pérou, de confirmer formellement la tenue de cette réunion. Elle devrait vraisemblablement se tenir à 20 heures, heure française.
Extrême préoccupation pour Jean-Yves Le Drian
En France, Jean-Yves le Drian, le ministre des Affaires étrangères, a exprimé ce dimanche son « extrême préoccupation devant les informations faisant état d’un nouvel usage d’armes chimiques ».
France will assume “all its responsibilities” in the fight against chemical weapons proliferation — Foreign Affairs Minister Jean-Yves Le Drian on the Douma chemical attack.https://t.co/2CU3ZXjqxd pic.twitter.com/iFg8maMDa6
— Protect Civilians • SyriaUK (@SyriaUK) April 8, 2018
Il y a un peu plus d’un an, une attaque chimique contre la ville rebelle de Khan Cheikhoun avait fait 83 morts. Les États-Unis avaient répliqué en lançant une frappe ciblée sur une base syrienne. Elle avait, toutefois, été, sans conséquence sur le cours de la guerre.
Ainsi, cette nouvelle réunion exceptionnelle a, une nouvelle fois, peu de chances d’aboutir. En effet, la Russie, allié du régime syrien, dispose d’un droit de veto au Conseil de sécurité.
