L’ouragan Harvey, le plus puissant à atteindre les Etats-Unis depuis Katrina en 2005, s’est abattu sur les côtes du Texas dans la nuit de vendredi à samedi avec des vents de plus de 200 km/h.
Le puissant ouragan Harvey a touché terre sur la côte du Texas vendredi 25 août, non loin de la ville de Corpus Christi, dans le sud-est des Etats-Unis. Il a frappé le littoral avec des vents à 215 km/h et promet des « inondations catastrophiques ».
L’ouragan Harvey, qui est passé vendredi 25 août en catégorie 4, pourrait être le plus dévastateur depuis une décennie, avait annoncé le centre national des ouragans américain (NHC).
#Harvey made landfall at 10 PM CDT as a category 4 hurricane near Rockport, Texas, with max winds of 130 mph and min pressure of 938 mb. pic.twitter.com/98y5wpKmBw
— NHC Atlantic Ops (@NHC_Atlantic) August 26, 2017
Un ouragan de catégorie 4 sur 5
Il s’agit du plus puissant ouragan à frapper les États-Unis depuis 2005. Et la pire tempête à s’abattre sur le Texas depuis 1961.
En effet, l’ouragan Harvey a atteint la terre ferme entre Rockport et Port Aransas, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Corpus Christi vers 22 heures locales (5 heures samedi en France), annoncé le Centre national des ouragans sur Twitter.
Devant l’effet dévastateur prévisible de cet ouragan de catégorie 4, sur une échelle qui n’en compte que 5, les autorités ont pris des mesures drastiques.
At the request of the Governor of Texas, I have signed the Disaster Proclamation, which unleashes the full force of government help!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 26, 2017
À la demande du gouverneur du Texas. J’ai signé la déclaration de catastrophe naturelle, qui libère toute la puissance de l’aide du gouvernement fédéral.
A annoncé Donald Trump dans un tweet.
Des villes fantômes
Toute la journée déjà, la côte avait été battue par des vents violents. Ainsi, plusieurs Etats américains se préparaient à essuyer la violence de Harvey.
Dès lors, les autorités ont évacué plusieurs régions, en prévention des inondations catastrophiques qui pourraient être engendrées par l’ouragan.
Ainsi, vendredi soir, la cité industrielle de Corpus Christi, qui compte d’ordinaire 300.000 habitants ressemblait à une ville fantôme.
Des milliers d’habitants ont préféré fuir à l’intérieur des terres, souvent à San Antonio, à quelques 200 kilomètres de là, sous l’insistance des autorités et devant la peur de se retrouver sous l’eau.
Partez. Partez maintenant
A notamment supplié le maire de la petite ville de Rockport, Patrick Rios.
Si la plupart des habitants ont fui, il a conseillé aux récalcitrants de marquer au feutre indélébile leur numéro de Sécurité sociale sur leur bras, pour qu’ils puissent être identifiés en cas de décès. Quant à ceux qui ont décidé de rester, ils ont construit des digues artisanales, faites de sacs de sable.
Le douloureux souvenir de Katrina
En outre, à peine dix ans après le passage de l’ouragan Katrina, les cicatrices semblent encore vives aux États-Unis. En effet, en 2009, 1.800 personnes avaient été tuées par la catastrophe naturelle. A l’époque, le manque de préparation et les failles criantes de l’état fédéral avaient eu des conséquences dramatiques.
A cela s’étaient ajoutées les critiques envers le président George W. Bush, accusé par beaucoup d’indifférence envers le sort des habitants d’une région très défavorisée et majoritairement noire. Cette fois, les autorités craignent surtout les précipitations et les inondations que pourrait engendrer Harvey.
Ainsi, l’ouragan pourrait entraîner des précipitations pouvant atteindre près de 1,20 mètre dans certains endroits et provoquer une hausse du niveau de la mer de plus de 4 mètres dans certains secteurs, selon les services météorologiques.
La Maison Blanche a déjà fait savoir que Donald Trump serait régulièrement tenu informé de la situation par téléconférence à Camp David. La résidence présidentielle où il doit passer le week-end.
