La Commission européenne et le Royaume-Uni se sont entendus sur la première phase des négociations du Brexit qui portent sur les modalités de la rupture.
Après neuf mois d’intenses négociations, un accord sur le Brexit entre l’Union européenne et le Royaume-Uni a été communiqué ce vendredi 8 décembre.
Ce n’est pas la fin mais la fin du début des négociations.
A l’annonce de cette entente c’est le Premier ministre Irlandais, Leo Varadkar, qui a ainsi résumé la situation.
First #Brexit hurdles taken …more to come https://t.co/D6DlQkrj5T
— Michel Barnier (@MichelBarnier) December 8, 2017
Accord sur les trois dossiers prioritaires du Brexit
Par ailleurs, la Commission, qui mène les négociations du Brexit au nom de l’UE à 27, a annoncé qu’elle estimait que des « progrès suffisants » exigés par les Européens dans trois domaines clé avaient été réalisés. En effet, cet accord vient régler les trois principales clauses de divorce. Tout d’abord, la facture du divorce, l’avenir de la frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord. Et enfin, les droits des expatriés à l’issue du Brexit.
A présent, il revient au Conseil européen, instance qui regroupe les dirigeants des États membres, de valider le constat de la Commission. Cela permettra d’ouvrir la deuxième phase des négociations consacrée à la « future relation » entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Notamment sur les relations commerciales.
Si les 27 États membres acceptent notre évaluation, nous, la Commission européenne et notre négociateur en chef Michel Barnier, nous sommes prêts à entamer immédiatement les travaux de la deuxième phase des négociations.
A expliqué Jean-Claude Juncker.
Le plus difficile est à venir
Toutefois, le président du Conseil de l’Union européenne, Donald Tusk, a jugé que le défi le plus difficile des négociations entre le Royaume-Uni et l’Union sur le Brexit « était à venir ».
Nous savons tous que se séparer est dur mais se séparer et construire une nouvelle relation est encore plus dur.
A-t-il prévenu.
I’ve sent #Brexit guidelines for 2nd phase to EU27 leaders. While being satisfied with today's agreement, let's remember that the most difficult challenge still ahead. Breaking up is hard. But breaking up and building a new relationship is much harder.https://t.co/dH6isGt11H
— Donald Tusk (@eucopresident) December 8, 2017
En effet, le Royaume-Uni doit officiellement sortir de l’Union européenne le 29 mars 2019. Ce qui laisse à peine plus d’un an pour reconstruire de nouvelles relations diplomatiques et commerciales. Or, le travail s’annonce d’ores et déjà titanesque.
Les Britanniques ont annoncé qu’ils ne veulent pas du statut de la Norvège ou de celui de la Suisse. Il va donc falloir inventer un nouveau modèle de relations extra-communautaires.
A expliqué Donald Tusk.
Le Royaume-Uni et l’Union européenne sont déterminés à coopérer le plus efficacement possible. Ce qui devrait grandement faciliter le travail des milliers de diplomates et juristes qui vont plancher pendant des mois sur les traités à établir entre l’Union européenne et son ancien membre.
