En riposte à l’attaque chimique attribuée au régime de Bachar al-Assad, Donald Trump a autorisé l’armée américaine à bombarder une base aérienne syrienne.
Jeudi, les Etats-Unis avaient menacé la Syrie d’une réponse militaire après l’attaque chimique qui avait soulevé une indignation internationale.
Or, Donald Trump a été prompt à mettre sa menace a exécution.
En effet, dans la nuit de jeudi à vendredi 7 mars, le président américain a ordonné l’envoi de 59 missiles sur la base aérienne d’Al-Chaayrate, en Syrie.
Pour la Maison-Blanche, le régime de Bachar al-Assad s’est rendu coupable de crimes de guerre pour avoir utilisé des gaz mortels sur la ville de Khan Cheikhoun.
Ce raid contre cette localité du nord-ouest de la Syrie a fait au moins 86 morts, dont 27 enfants.
Le monde entier s’était ému devant les images d’enfants pris de convulsions sous leur masque à oxygène. De personnes gisant dans les rues et saisies de spasmes.
Pour mener à bien ce bombardement, Donald Trump avait au préalable reçu le soutien de tous les parlementaires américains.
Par ce geste fort, le président a souhaité afficher qu’il était déterminé. De plus, il a voulu montrer qu’il prenait ses responsabilités à partir du moment où la ligne rouge, chère à Barack Obama, était franchie.
Cette attaque a visé et détruit en pleine nuit la base aérienne d’Al-Chaayrate. Celle-ci est située dans la province de Homs (dans le centre de la Syrie).
La frappe a été menée depuis la mer. Au moyen d’un destroyer américain qui a tiré une salve de 59 missiles de croisière Tomahawk.
Les missiles visaient notamment des hangars aériens renforcés, des stockages de pétrole, de munitions, des défenses anti-aériennes, des radars.
A US defense official says the strike on Syria was targeted on runway, aircraft and fuel points https://t.co/gz5j06cnKG pic.twitter.com/e36c98GQGy
— CNN (@CNN) April 7, 2017
Cette base est un des sites d’où partent les avions de chasse et les hélicoptères de Bachar al-Assad. De là, partent les ordres pour frapper les rebelles et les terroristes islamistes, mais également la population civile.
Or, grâce à leurs satellites et des agents sur le terrain, les services de renseignements américains ont désigné cette base comme étant étroitement liée au bombardement par arme chimique.
« Mettre fin au bain de sang en Syrie »
Dans une adresse solennelle à la télévision depuis sa résidence en Floride, Donald Trump a affirmé que ces opérations étaient « dans l’intérêt vital de la sécurité nationale » des Etats-Unis.
.@POTUS: "Assad choked out the lives of helpless men, women and children" https://t.co/2KKWmdenhr pic.twitter.com/r1kiCabpRH
— POLITICO (@politico) April 7, 2017
Ainsi, le visage grave, il a affirmé que l’Amérique était « synonyme de justice ».
En outre, il a appelé les « nations civilisées » à mettre fin au bain de sang en Syrie, ravagée par une guerre qui a fait 320 000 morts depuis mars 2011.
Elle a jeté des millions de réfugiés sur les routes et provoqué la pire crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale.
Ainsi, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme a rapporté que :
On a la confirmation de la mort de quatre militaires dont un général de brigade dans l’armée de l’air. L’aéroport a été presque totalement détruit. Le tarmac, le dépôt de fuel et le bâtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés.
Le porte-parole du Pentagone, Jeff Davis, a laissé entendre que la frappe n’avait pas vocation à être répétée :
Il s’agissait d’une réponse proportionnée à l’attaque de Khan Cheikhoun. Destinée à dissuader le régime d’utiliser des armes chimiques à nouveau. Ce sera le choix du régime s’il y en a d’autres. Cela se décidera sur la base de leur comportement à venir.
