Depuis jeudi, le chef de l’État est en déplacement en Guyane. Six mois après le mouvement social qui a paralysé la région, la situation a une nouvelle fois dégénéré.
C’est dans un climat tendu qu’Emmanuel Macron est arrivé en Guyane ce jeudi. Selon l’Élysée, le chef de l’État est venu dire qu’il respecterait l’accord de Guyane du 21 avril. Suite aux excuses de la ministre d’Outre-Mer, l’entente entre l’ancien gouvernement et la Guyane consistait à acter un plan d’urgence de 1,08 milliard d’euros pour la région.
Je ne suis pas le père Noël
Face aux Guyanais, le président de la République a tenu un discours ferme.
L’État a fait trop de promesses qui n’ont pas été tenues. Donc je suis là pour dire les choses en vérité telles que je les vois, prendre des engagements que je saurai tenir durant mon quinquennat, et aussi assurer les éléments d’autorité indispensables sur ce territoire
Sur place, Emmanuel Macron a rencontré les militaires de la gendarmerie et des forces armées guyanaises (FAG), visité le chantier d’un internat d’excellence et répondu aux questions de la population.
Dès son arrivée, le chef de l’État a tenu à affirmer ses propos sur Twitter.
Les engagements seront tenus, pas plus, mais pas moins !
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 26, 2017
Le collectif Pou Lagwiyann Dékolé manifeste
Jeudi soir à Cayenne, des affrontements ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants du collectif Pou Lagwiyann Dékolé. Ces derniers, qui réclamaient un rendez-vous avec le président, ont refusé d’attendre le lendemain matin avant de le voir. Pourtant, la marche à l’appel du collectif Pou Lagwiyann Dékolé (Pour que la Guyane décolle) se déroulait dans le calme en début d’après-midi. Plus d’un millier de personnes participaient pacifiquement à la marche. Les manifestants réclamaient le respect des accords signés avec l’ancien gouvernement ainsi qu’une rencontre avec le président.
Cependant les choses ont dégénéré par la suite. Entre gaz lacrymogènes lancés par la police, et cocktails Molotov lancés par des jeunes venus de quartiers défavorisés, la situation en Guyane était tendue. Des poubelles ont notamment pris feu et les rues étaient jonchées de bris de verre.
La présence du président de la République apaisera-t-elle les tensions ?
