L’impartialité du juge serait remise en cause.
Alors que le procès de l’affaire Fiona vient de reprendre voilà une semaine, un apéritif révélé par la presse locale remet en question l’impartialité du juge.
Un apéritif le mercredi
L’affaire Fiona pourra-t-elle un jour être jugée ? Le premier procès avait tourné au fiasco après une querelle d’avocats. Le second pourrait bien en prendre la même direction. Il pourrait bien être renvoyé de nouveau après la dernière polémique.
Tout commence, mercredi soir. Selon des informations de France 3, Etienne Fradin, le président de la cour d’assises en charge du dossier, prend un apéritif avec les conseils de la partie civile, les avocats de Nicolas Chafoulais, le père de Fiona. Bien entendu, une telle information remet en cause l’impartialité du juge que l’on pourrait supposer d’avoir une préférence pour un des deux camps. Le juge n’a pas nié les informations mais a expliqué qu’elles étaient incomplètes.
L’information parue dans la presse est partiellement erronée, j’ai effectivement rencontré mercredi soir des conseils, mais il y avait des conseils de la partie civile et de la défense
Vendredi matin, la reprise des débats a donc été largement repoussée. Les avocats de la défense ont notamment avancé qu’ils étaient venus pour confirmer que le président prenait un apéritif avec les membres de la partie civile.
De son côté Cécile Bourgeon a refusé de comparaître vendredi. Jugée pour coups mortels aggravés sur la fillette morte en 2013, elle serait officiellement trop fatiguée selon ses avocats et “pas en état” d’assister à l’audience. Il est toutefois fort probable que ce nouvel événement provoque un report du procès en appel.
Mise à jour AFP le 05/02/2018 à 11h33
La cour d’assises de Haute-Loire a rejeté lundi la demande des avocats de Cécile Bourgeon de renvoyer à nouveau le procès en appel de celle-ci et de son ex-compagnon, rejugés pour la mort de Fiona en 2013.
A l’ouverture de l’audience, Me Gilles-Jean Portejoie avait dénoncé une rencontre “totalement inopportune” entre le président de la cour et certains avocats, la semaine dernière autour d’un apéritif. L’avocat général s’était opposé à cette demande, dénoncée par les parties civiles comme une “manœuvre” visant à faire capoter l’audience, déjà renvoyée à l’automne, une nouvelle fois.
