L’affaire Théo a fait beaucoup de bruit en février après la violente interpellation du jeune homme par quatre policiers. Victime de viol par les forces de l’ordre, Théo 22 ans, réclame justice.
Environ 300 personnes rassemblées samedi 28 octobre ont réclamé justice pour Théo, jeune Aulnaysien de 22 ans. Son interpellation plus que musclée au mois de février à fait éclater de nombreuses violences urbaines dans les communes proches de Paris afin de dénoncer les violences policières.
Lors d’un contrôle de police qui aurait complètement dégénéré, Théo Luhaka dit avoir été l’objet d’insultes racistes ainsi que d’un viol causé par l’insertion d’une matraque télescopique. Le jeune homme a souffert d’une plaie longitudinale de 10 centimètre cm du canal anal et d’une section du muscle sphinctérien. L’affaire a fait les gros titres de la presse internationale. Les quatre policiers responsable de l’agression sont actuellement tous mis en examen.
Théo espère une décision ferme et exemplaire
"On est ici pour que les 4 policiers soient condamnés" #Théo pic.twitter.com/narSOINf9G
— France Bleu Paris (@francebleuParis) October 28, 2017
Bien qu’il ait pardonné à ses agresseurs, le jeune éducateur du quartier de la Rose-des-Vents, tient à ce que justice soit faite. C’est la première fois qu’il participe à un rassemblement organisé pour défendre sa cause. De nombreux représentant de familles de victimes de violences policières étaient présents. Notamment Amal Bentounsi, fondatrice du collectif “Urgence Notre Police Assassine“, dont le frère cadet Amine a été abattu par la police d’une balle dans le dos le 21 avril 2012.
Théo s’est exprimé en présence de sa sœur, qui a invoqué “le droit de demander la justice” :
Ils m’ont frappé à quatre. (…) Il n’y en a peut-être qu’un qui m’a violé mais les trois autres ont cautionné.
Au sujet de ces soutiens : "quand j'ai vu la mobilisation, je n'avais pas le droit de craquer" dit #Théo pic.twitter.com/3iJFCvpunT
— France Bleu Paris (@francebleuParis) October 28, 2017
Trois des quatre officiers de police ont été mis en examen pour violence en réunion. Le quatrième, qui a été entendu le 26 octobre par le juge d’instruction, est quant à lui mis en examen pour viol.
