Les résultats officiels sont tombés ce matin à 7 heures. Le Royaume-Uni a voté en faveur du Brexit. Sa sortie de l’Union Européenne provoque une véritable onde de choc sur les marchés financiers et continue de diviser les politiciens.
Après quarante-trois ans dans l’Union Européenne, le Royaume-Uni tire sa révérence ce vendredi 24 juin avec 51,9% favorables à son indépendance contre 48,1%, ce qui représente 263 circonscriptions contre 119. La participation a atteint 72,2 %, soit 6,2% de plus que pour les législatives de 2015.
Toutes les régions de l’Angleterre ont majoritairement été partisanes du « Leave », à savoir, du fait de quitter l’Union Européenne. Seule la région du Grand Londres était en faveur du maintien, accompagnée de deux nations, celles de l’Irlande du Nord et de l’Écosse. Une répartition révélatrice puisque nous avons d’un côté un espace urbain et cosmopolite pro-Europe, et d’un autre, une périphérie plus âgée qui est contre.
Nicola Sturgeon, première ministre de l’Écosse, a prévenu que ses administrés voyaient leur avenir au sein de l’UE, quant au parti Irlandais Sinn Féin, il appelle à un référendum sur la réunification de l’Irlande, affirmant que :
Le gouvernement britannique a perdu tout mandat pour représenter les intérêts économiques ou politiques des Nord-Irlandais.
Le dirigeant du parti europhobe UKIP (UK Independence Party), Nigel Farage, a de son côté partagé son enthousiasme sur son compte Twitter.
We've got our country back. Thanks to all of you. #IndependenceDay
— Nigel Farage (@Nigel_Farage) June 24, 2016
Nous avons récupéré notre pays. Merci à tous.
Ce dernier avait également demandé à ce que le premier ministre David Cameron, qui avait fait campagne contre le Brexit, démissionne si les résultats se montraient en faveur de l’indépendance du Royaume-Uni. Un avis qui n’a pas fait l’unanimité puisque 84 députés conservateurs, parmi lesquels se trouvent des pro-Brexit, souhaitent qu’il conserve ses fonctions. Cependant, David Cameron vient d’affirmer qu’il pense que le Royaume-Uni a besoin d’un « nouveau leader ».
Au niveau de la bourse, la livre sterling est maintenant fortement dépréciée et n’a jamais été aussi faible depuis 31 ans. Elle a perdu 10 % de sa valeur par rapport au dollar et a chuté à 1, 33 dollar et 1,22 euros, une baisse qui a un impact négatif sur les marchés.
Le joli saut de l'ange de la livre face au dollar via #Bloomberg #Leave #saisissant Vivement le retour du franc ! pic.twitter.com/UOHp1tBjiO
— Olivier Biffaud (@bif_o) June 24, 2016
Cette sortie de l’Union Européenne vient également diviser les politiciens français.
La bataille des métropoles s'engage. Face au calamiteux #Brexit disons à ceux qui veulent rester en Europe "Welcome to Paris Region" (3)
— Valérie Pécresse (@vpecresse) June 24, 2016
Vive l'Europe ? Non. Vive une autre Europe. L'Europe doit changer et la France doit jouer un rôle, cesser d'être aphone. #E1Matin
— Alain Juppé (@alainjuppe) June 24, 2016
Le Royaume-Uni s'apprête à vivre une décennie très dangereuse, une terrible épreuve. #Brexit #BourdinDirect #UKreferendum
— François Bayrou (@bayrou) June 24, 2016
#Brexit Eva Joly (EELV), "triste pour l'Europe" évoque "un saut dans l'inconnu" pour le Royaume-Uni https://t.co/NmEul9Jlrx
— franceinfo (@franceinfo) June 24, 2016
Un nouveau traité pour concentrer l'Europe sur l 'essentiel et un nouveau Schengen pour lutter contre l 'immigration irrégulière s'imposent
— Eric Ciotti (@ECiotti) June 24, 2016
L'Union européenne, on la change ou on la quitte. L'heure du #PlanB sonne en 2017. Réaction au #Brexit à lire ici https://t.co/FUseIwEj0b
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 24, 2016
Du #Brexit au #Frexit : Il est désormais temps d'importer la démocratie dans notre pays. Les Français doivent avoir le droit de choisir !
— Marion Le Pen (@Marion_M_Le_Pen) June 24, 2016
Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) June 24, 2016
#Brexit "C'est une chance historique pour la France de reprendre le leadership" en Europe. @BrunoLeMaire https://t.co/fV1bp2xCVX
— franceinfo (@franceinfo) June 24, 2016
Le changement semble donc n’être qu’à ses prémices d’autant que certains craignent l’effet « domino ».
Français Hollande avait également déclaré jeudi 23 juin :
L’Europe nécessairement va changer quel que soit le vote des Britanniques.
Pour l’heure, le Président de la République française tient une réunion de crise à l’Élysée et il rencontrera la chancelière allemande, Angela Merkel, lundi à Berlin.
Toutes les capitales européennes s’apprêtent à négocier les conditions du départ du Royaume-Uni lorsque celui-ci, grâce à l’article 50 du traité de Lisbonne qui explique que les négociations peuvent s’étendre sur deux ans, confirmera aux autres États membres la décision du peuple britannique. Une fois cela fait, le texte de sortie doit recueillir l’approbation du Parlement européen et la majorité du Conseil européen ce qui pourrait prendre également plusieurs années.
